Le soit disant fonctionnaire qui avait été blanchi par beaucoup de confrères à propos de l’enlèvement des onze enfants, cette histoire n’a pas fini de révéler toutes ses vérités.
C’est une histoire bien bizarre en commune 6 de Bamako, précisément dans le quartier de Niamakoro que ce qu’on peut désormais appeler Affaire d’enlèvement A Niamakoro s’est passé. Cette histoire paraît trop bizarre n’empêche. C’était ce samedi 11 février 2012, tandis que la population du quartier s’apprêtait à supporter avec leur dernière énergie et toute leur force l’équipe nationale du Mali- les Aigles- qui devrait en découdre avec le Ghana pour la 3è place de la coupe d’Afrique des Nations 2012.
Sous ces jours de CAN, comme vous le savez, l’occasion est offerte pour la jeunesse de se regrouper autour d’un même écran télé, pour supporter l’équipe nationale. C’est à ce moment précis que s’est déroulé l’action. Lorsqu’il est venu se garer aux abords du petit pont de l’avenue 30m allant à Kalaban coura, direction aéroport de Bamako Sénou, le véhicule d’un dénommé Monsieur Mamadou Arafa Timota. Un soit disant fonctionnaire huppé de Bamako – ce qui est à vérifier, puisque d’aucun disent qu’il est féticheur, du genre capable à tout pour son besoin personnel ; surtout qu’il était habillé de cette tradition, c’est-à-dire en «zoro bléen et gris-gris» partout.
Vivant à Yorodjanbougou, village tout prés de la cité ATTbougou, selon les habitants du quartier où il était venu faire son opération, la maison qu’il fréquenta, y habite un marabout qui ne dort ni ne sort jamais (Kalwa oblige). Ce qui, pour certains habitants des alentours, leur paraissait louche, car ils ne croyaient pas que ce type soit quelqu’un de très «clean», comme un propre monsieur qui s’appellerait Mamadou Arafa Timota. Il n’en demeure pas moins qu’il y passa plus d’une heure de temps dans cette maison là. Ce n’est qu’après coup, que la voix pleurnicharde d’un jeune garçon se fera à ce moment là, entendre. Pendant qu’un jeune homme passait, les bruits des mômes alertèrent la personne passant là. Ce qui provoqua un attroupement autour du véhicule, où les amis du passant alerté vinrent s’attrouper, en quittant la devanture de la boutique où ils regardaient tous tranquillement le match.
A leur grande surprise, arrivé auprès du véhicule du Monsieur en question, ils remarquèrent des mouvements d’effarements et des signes d’inquiétudes sur le visage juvénile des onze petits garçons et petites filles dans la voiture aux vitres teintées et aux 4 portières condamnées. Tous âgés de 5 à 8 ans, entassés dans la voiture sans adulte à leur côté, entrain de pleurer (chialer), et cherchant à ouvrir la porte arrière de la voiture, sans pouvoir le faire. Et pour cause, la voiture restait fermée à clé, en l’absence du Monsieur resté trop longtemps dans sa consultation avec «son marabout», qui lui n’a rien vu venir, malgré ses compétences mystiques et occultes.
La jeunesse de Niamakoro, très solidaire, sans chercher à comprendre de midi à quatorze heure, s’est vite précipitée sur la «fourgonnette d’enfants» et l’a démoli es subito (subitement) en se mettant à défoncer les portières du véhicule, pour libérer les mômes.
Ce bruit de remue-ménage et de grand vacarme des délivreurs de chérubins, pupilles de la nation volés ou pas, nul ne pouvait savoir à l’instant. Ce qui fit comprendre à Timota, qui se trouvait à l’intérieur de la villa, que quelque chose de bizarre se passait au dehors.
Mais, plus que prudent qu’il est, il prît soin et précaution d’appeler les agents du 10e arrondissement, avant de sortir affronter de face cette foule criarde et révoltée sans cause apparente de bien crédible. Tous regroupés autour de son véhicule, oubliant un tant soit peu le match du jour, décidés et sur des pieds fermes, en vue d’éventuelles demandes d’explication, à bout de nerf dans leur patience, car la patience est une vertu qui a ses limites, avant même qu’il ne daigne sortir de l’intérieur de la villa, les jeunes s’étaient déjà mis à incendier la voiture. C’est ce moment précis que choisira le nommé Timota, pour prendre tout son courage entre ses deux mains et se mettre debout en face de la foule, pour chercher à s’expliquer avec la jeunesse. Il a eu tort d’avoir été très mal inspiré d’ailleurs.
En effet, sans l’écouter, la foule s’est mise à le bastonner à coup de poing, coup de genou, et même des jets de pierre pleuvant sur Timota. Tout lui arriva ce jour là, avant que la chance ne lui sourît avec l’arrivée tardive des agents du 10e arrondissement, qui ont eu toutes les peines du monde et les difficultés pour le délivrer lui, à son tour. C’est ainsi qu’il a pu échapper des mains de ses bourreaux d’un instant, qui en voulaient à sa peau. Et d’aucuns auraient même eu déjà à apporter l’essence, pour qu’il subisse la même sentence que son véhicule (à savoir article 320 du code de procédure accélérée dit code de la rue, i.e. brulé vif)
N’eut été la malice d’un jeune commissaire, qui expliqua à la foule que : «si vous le tuez, comment allons-nous faire pour démanteler le réseau des trafiquants d’enfants ?». Cette argumentation parvînt à les convaincre. Et c’est alors qu’ils se sont décidés à le laisser entre les mains de la police, pendant que les enfants en question pleuraient farouchement. Mais la foule comprenait leurs larmes comme s’ils étaient sous le choc de l’enlèvement. Cependant Timota prétend que parmi les enfants en question, deux (2) d’entre eux étaient bien les siens.
Toutefois, il se trouve que Monsieur Timota, (dont on disait qu’il habite à Faladié avec sa famille, selon d’autres confrères qui ont traité le même sujet) a pour habitude, chaque soir, de faire plaisir à ses bambinos, «bouts de choux», qu’il emmène en promenade dans son véhicule. Puis, petit à petit, les enfants des voisins se sont ajoutés à la liste. Ainsi, chaque jour, sur le chemin du retour, il passe à l’alimentation du coin le plus proche, pour leur acheter des petits cadeaux, histoire de leur faire plaisir. Ensuite, il les dépose chacun, chacune, devant leur domicile, avec leur cadeau en main.
Mais, ce jour là, il ne voulait pas sortir avec les enfants et ce sont eux qui vont insister auprès de lui. Ne pouvant rien leur refuser, il les embarqua avec lui, sachant très bien qu’il se rendait prioritairement chez son marabout à qu’il avait fait louer une villa. Question qu’il entre en Kalwa pour lui et qu’il lui consacrer une consultation (As Sura) en bonne et due forme. Ainsi, le marabout en question ne sortait jamais de son logis. Ce n’est que cette visite impromptue de son client qui s’est tourné en drame pour lui.
Une deuxième version qui est à vérifier (puisque les agents du 10e arrondissement ne veulent plus aborder ni discuter du problème) dit que le monsieur Timota en question, a pu faire croire aux agents sa version simpliste et plus fiable que les faits attestés, qui est que le témoignage d’un enfant ne compte pas. Ce qui le poussa à éviter le barrage de l’interrogatoire policier approfondi, en trouvant l’astuce d’envoyer trois de ses épouses, «femmes complices», pour aller témoigner en sa faveur et pour sa version des faits impalpables jusque là. C’est vous que celles-ci ont trouvé le moyen et le culot de redire que leur mari est bien l’ami des enfants là. Ce n’est qu’à la suite de ce témoignage qu’il prit la fuite. En parvenant ainsi à s’enfuir, il a mis la police à ses trousses et à sa recherche actuellement. Sans chercher à nous fournir trop de détails ou à nous donner une piste d’investigation. Car toutes choses, disent, qui pourraient nuire à leurs enquêtes.
On en est là ! Et c’est bien ce qui est tout aussi inquiétant ! C’est que parmi les petits enfants qui étaient dans la même situation, certains étaient de Niamakoro, des jeunes pousses que les gens ont pu reconnaître, et d’autres, de Faladié, où on dit qu’il y habite ; alors qu’il serait en fait de un citadin, vivant à Yorodjanbougou. Comment il serait donc si facilement parvenu à baratiner et à convaincre tout le monde, même les agents de police, qu’il serait bien l’ami des enfants kidnappés échappés belle grâce à l’action publique des mitoyens, conscients et responsables ?
Son opération «enfants perdus» a-t-elle échoué ?
La question que nous persistons à poser, est de savoir : est-ce que ce Monsieur Timota n’avait pas soigneusement préparé son coup fourré, pour finir par l’exécuter en un jour de foire fouille dans Bamako en folie comme ces fora agora de soirs de matchs, moments propices pour tout larron intelligent, afin de pouvoir tranquillement acheminer ces «proies faciles», capturés, enfermés, impuissants et sidérés ? Surtout que d’aucuns parlent de la présence d’un homme blanc, citoyen européen tout de même, mêlé à cette affaire bizarre. Puisqu’il était dans la villa en question au moment où se déroulaient les faits, mais il avait eu le temps de fuir avec le marabout en question.
Comment Monsieur Timota est t-il parvenu à convaincre les confrères du quotidien national ESSOR, qui sont loin de la vraie thèse, qui est encore à recherchée, dans cette affaire, qui n’a pas fini de dire son dernier mot, sans que le tout ne soit tiré au clair ?
En tout cas, jusque là, les jeunes de Niamakoro pensent qu’ils ont sauvé 11 enfants des mains d’un enlèvement illégal, pour trafic d’enfants. Par des bandits armés encore ! A moins que les agents du 10e arrondissement ne se décident à nous donner l’information vraie pour aviser et éclairer la lanterne de l’opinion nationale.
On ne peut tout de même pas accuser la providence, si la version de Timota est plus vraie. Ni la jeunesse de Niamakoro, soucieuse d’ordre moral, même si elle est allée trop loin ou trop vite en besogne. Si c’est le cas, que ça soit le cas de le dire alors.
En conclusion, disons que les mômes n’ont pas les mêmes réflexes que nous les adultes. Alors protégeons-les mères !
Issa Kaba
Issa Kaba est-il un stagiaire ou un journaliste confirmé?En tout cas,sa manière de narrer laisse à désirer… 😉 😉 😉
La police doit faire toute la lumière sur cette affaire et eclairer l’opinion national pour des precautions que chacun de nous doit prendre face à une telle situation.
Des parents ont-ils confirmé que le monsieur Timota est bel et bien l’ami de leurs enfants? Une enquête peut-elle se limiter aux dires du suspect et de sa femme, pour un cas pareil? Que doit-on desormais faire, face à une situation du genre?
tchrrrrrr BDM d’articles
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