Depuis quelques mois, la brigade de la gendarmerie de Kati a arrêté un escroc répondant au nom de Basile Damango. Il se faisait passer tantot pour un conseiller à la présidence, tantôt comme conseiller, voire un chargé de mission du ministre de la justice, garde des sceaux. C’est ainsi qu’il a réussi à extorquer des millions de FCFA à nombre de victimes.
Les faits remontent en novembre dernier. Ainsi, après la démolition de près d’une quarantaine de maisons par un certain Mohamed Ag Erless, ce dernier ayant obtenu l’autorisation de démolition sur du faux selon les avocats des victimes de Yorodjambougou, Basile Damango se rendait sur place et en a profité pour carotter plus de quatre millions aux habitants pour, disait-il, donner au ministre de la justice afin que celui-ci trouve une solution au conflit qui les oppose au sieur Ag Erles. En clair, les habitants de cette zone voudraient avoir la paix. Car, ils ont payé leurs parcelles par l’intermédiaire de la famille Coulibaly de Sirakoro Mèguètana. Basile s’était porté volontaire pour trouver une solution idoine aux maux des habitants de Yorodjambougou harcelés par des individus tentant tout le temps à les chasser de leur terrain. En effet, l’arrestation de Basil Damango a permis de mettre en lumière ses manigances. Les habitants de Yorodjambougou ont découvert à leur grang étonnement que leur fameux conseiller n’était en réalité qu’un escroc. Son jugement est prévu pour le 7 avril 2011, de sources proches du tribunal de Kati. Mais en attendant, les victimes se demandent si toutefois il pourrait rembourser leurs dus. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Basile n’en est pas à son coup d’essai. Il faut notamment signaler que le ministre de la justice n’a pas porté plainte contre lui malgré l’utilisation de son nom dans une affaire qu’il ignore. Basile est en prison pour escroquerie, faux et usage de faux et usurpation de titre. Mais d’ici son jugement, il est en train de tout faire pour s’extraire des mains de la justice. Ses demandes de liberté provisoire sont restées vaines car personne ne sait exactement la profession qu’il exerce. Il n’hésite pas à affirmer qu’il est un ami du président ATT ou proche de telle ou telle personnalité. Va-t-il continuer à vivre comme sangsue ? Pourquoi veut- il toujours se faire passer pour un conseiller ou un chargé de mission ? N’est-il pas mieux de voir la réalité en face ? Mais en attendant de trouver une réponse à ces questions, le sieur Basile Damango (et non Guindo comme il le prétend) médite longuement sur son sort dans la maison d’arrêt de Kati.
rnAffaire à suivre
rnBoubèye Maïga
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