Émeutes sur fond de faciès religieux en commune III : La mairie opte pour la laïcité

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    L’événement qui agite le quartier N’Tomikorobougou depuis le début de la semaine dernière. Djina Tigui Sitan, une bonne dame plus attachées aux croyances vernaculaires qu’aux religions ordinaires, est la cible d’une vindicte populaire sur fond d’incitation à l’intolérance. Elle est prise à partie en même temps que les autorités sécuritaires et municipales.

     

     

    C’est un véritable épisode dramatique qui a mis aux prises, pendant toute une journée, le Groupement mobile de sécurité et une partie de la jeunesse du quartier concerné. Les altercations ont été déclenchées par un refus catégorique de jeunes gens de cohabiter avec Djina Tigi Sitan, au motif que ses manifestations traditionnelles dérangent la proximité. La bonne dame, qui avait jadis été la cible de nombreuses menaces, a pris soin de prévenir les excès de son voisinage apparemment malveillant en se dotant d’une autorisation en bonne et due forme obtenue auprès de la mairie. Aussi, le contrat passé avec la mairie de la C III est entouré de toutes les garanties qu’il faut afin que ses activités n’entrainent pas une nuisance de ses voisins. C’est pourquoi d’ailleurs la bénéficiaire est autorisée, selon nos sources, a rendre un culte à ses djins avec tout le rituel nécessaire jusqu’à 19 heures du soir.

     

     

    Toutes ces restrictions n’auront pas suffi pour épargner Sitan d’une vindicte qui, selon nos sources, tire ses motivations profondes d’un litige familial sur fond de règlement de comptes. Elle a été ainsi l’objet d’une agression en règle par de jeunes gens finalement interpelés par la police. Il n’en fallait pas plus pour en rajouter à l’excommunication sociale de la Djina Tigui Sitan qui tient, elle aussi, à faire respecter ses droits et liberté de culte. Ne l’entendant pas de cette oreille, les jeunes du quartier l’ont prise à partie en m

     

    me temps que les autorités communales accusées de lui avoir délivré une autorisation.

    Interrogés pas nos soins, les autorités communales sont fermes là-dessus et ne semblent point trembler devant les pressions de la population : la liberté du culte est un droit reconnu à tous sans distinction et sans privilège d’une religion sur une autre. C’est le credo de toutes les sociétés qui se prévalent  d’une certaine laïcité.

     

     

    1. A.   Kéïta

     

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    1 commentaire

    1. Mon cher petit journaliste, allez à la source et recouper les infos après avoir écouter toutes les parties avant toute diffusion. Moi, je suis du quartier, et depuis cette affaire, j’ai compris que certains éléments de notre presse ne sont pas à hauteur de mission, et c’est dommage. Je me suis donc dit que toutes les autres infos que vous distillez et qui se passent loin de moi, ne sont pas fondées.
      Enfin, je vous apprend que le maire a bel et bien annulé cette autorisation dont vous parler. Allez y savoir pourquoi.

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