Embal Mali dans la galère : Le chemin de croix des travailleurs informels

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    La société Embal Mali dont le PDG est Rahim (nom Arabe signifiant la compassion ou la miséricorde) traverserait, aujourd’hui, une période de turbulence sans précédent à cause notamment du licenciement abusif des travailleurs et de la chute vertigineuse de ses chiffres d’affaires. S’y ajoute désormais la pollution effrénée de notre environnement par les déchets industriels produits, à longueur de journée, par la société Embal Mali.

    Les installations techniques de Embal Mali correspondent-elles aux normes sécuritaires? Sont-elles régulièrement soumises à des contrôlées? La société dispose-t-elle d’une station de prétraitement des eaux usées? Où partent ses déchets industriels? Les travailleurs sont-ils dotés d’équipement adéquat? Sont-ils protégés contre les émanations que dégagent les appareils? Sont-ils inscrits à l’Institut national de prévoyance sociale (INS) ? Voilà autant de questions auxquelles ne pourront certainement pas répondre les responsables de Embal Mali qui fuient la presse.

    En effet, la démarche entreprise le 14 et le 20 Février 2012 par notre rédaction visant à les approcher consistait juste à recouper ces informations. Car, on sait que rares sont les sociétés au Mali qui se soucient de ces préoccupations. La plupart des promoteurs ne pensent qu’à l’argent fut-il au prix de vie de leurs employés. C’est le cas à la société Embal Mali où, selon nos sources, plusieurs travailleurs auraient été victimes d’accidents graves de travail. À preuve Modibo Niaré a été violemment percuté par une grosse machine. Après six mois d’incapacité de travail, il s’en est sorti avec quelques problèmes de santé dont il continue à traiter périodiquement. Yacouba Diakité aussi a été cogné à la tête par un objet lourd. Comme si tout ceci ne suffisait pas, à souligner que ces deux pauvres hommes ont été abusivement licenciés le 7 Juin 2010 tout comme les 96 autres collègues qui sont tous des chefs de famille.

    Ces derniers souffrent aujourd’hui du chômage. Leur famille respective a commencé à se disloquer à cause de la précarité endémique. Faut-il rappeler que les licenciés sont également poursuivis par les (BNDA, BDM et ECOBANK) pour non remboursement des prêts contractés lorsqu’ils étaient en activité. Quant au procès qu’ils ont intenté contre la direction générale de Embal Mali, il n’a pas été couronné de succès. Puisque tout a commencé suite à la mise en place d’un comité syndical qui ne faisait que réclamer les droits des travailleurs (notamment le paiement régulier des heures supplémentaires), actuellement, celui-ci a été effiloché. Les responsables gèrent désormais l’entreprise d’une main de fer. Du coup, cette entreprise est dans la galère. Selon une source proche du dossier, ses affaires connaissent une récession sans précédent et les emplois sont menacés. Mieux, le Pdg Rahim, le président du P.C.A Moctar Thiam, le directeur technique Lamine Diané et l’introuvable directeur des ressources humaines font à la société Embal Mali ce que fait exactement un éléphant dans un magasin de porcelaines.

    À suivre…

    Bah

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