Oui ou non Amadou Djigué a-t-il payé les 20 000 FCFA de consignation dans le contentieux qui l’oppose à Ousmane Daou dit Babalaye à l’occasion de l’élection consulaire des membres du Conseil Malien des Chargeurs ?
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Amadou Djigué, PDG des Entreprises Djigué SA, non moins président du CMC et ses conseils répondent, volontiers, par l’affirmative. Encore qu’en matière électorale, la loi est claire là-dessus, le paiement de la caution n’est pas une obligation. Mais la Cour Suprême composée, lors de son audience d’hier, de Gouro, Beila Bah et Yaya Doumbia, a cru bon de donner droit à la requête de Babalaye, nous renvoyant ainsi la case de départ. Amadou Djigué et ses avocats Maîtres Mohamed Ali Bathily, Arandane Touré et un autre conseil du barreau de Me Abdoul Wahab Berthé ont, sur le champ, interjeté appel de cette décision qu’il trouve d’autant plus surprenante que la caution en question a été bel et bien payée par Amadou Djigué, comme le reçu n° 264 du 4 octobre 2007 certifié par le greffier en chef, en fait foi.
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En fait, le contentieux électoral du Conseil Malien des Chargeurs est une affaire extrêmement simple qu’on veut compliquer, on ne sait pour quelle raison.
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Au titre du jugement n°2 rendu le 16 mars, le Tribunal Administratif de Bamako a annulé l’inscription du nommé Ousmane Babalaye Daou sur la liste des candidats à l’élection consulaire du Conseil Malien des Chargeurs pour défaut de qualité, conformément de l’article 2 du décret n°99-426/PRM du 29 décembre 1999. Ce décret stipule, en effet, que pour être éligible au Conseil Malien des Chargeurs, il faut être importateur, exportateur ou transitaire. Or, il se trouve que Ousmane Babalaye Daou, le seul challenger de Amadou Djigué pour l’élection consulaire au CMC, ne peut se prévaloir d’aucune de ces qualités.
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Il faut signaler que cette décision avait été confirmée par l’arrêt n°52 du 3 mai de la Section administrative de la Cour Suprême. Mais, manifestement à court d’arguments, Babalye Daou n’a rien trouvé de mieux que de saisir la même juridiction pour une prétendue question de paiement de caution. On connaît la suite. Il est vivement à espérer que malgré le dilatoire et les subterfuges dont use Babalaye, le droit sera finalement dit au bout du compte.
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