École secondaire d’enseignement technique (ESET) : Le promoteur martyrise les enseignants

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    Les enseignants de l’Ecole Spéciale d’Enseignement Technique (ESET) sont martyrisés. En effet,  depuis bientôt  neuf mois sans salaires, dans l’indifférence et le mépris total du promoteur de l’école Abdoulaye Rémi Doumbia, insensible aux problèmes de ses employés.

     

    Abdoulaye Remy Doumbia
    Abdoulaye Remy Doumbia

    En effet, créée depuis les années 1987, l’Ecole Spéciale d’Enseignement Technique (ESET) fait partie des premières écoles privées du Mali. Elle a fait par le passé la fierté des populations, vu le professionnalisme des enseignants et surtout la rigueur pédagogique de son promoteur en la personne de Abdoulaye Rémi DOUMBIA, non moins président de l’Association des Promoteurs d’Ecoles au Mali.

     

    Aujourd’hui, cette école est en train de passer de sales moments. En effet, depuis deux ans l’école traverse des moments très difficiles de son existence. Les salles de classe sont insalubres, les enseignants ne sont pas payés depuis 7 mois pour les vacataires, 8 à 9 mois pour les permanents et le personnel de l’administration, et autant pour les gardiens qui ont été plus courageux que tous, car ils ont préféré démissionner tout bonnement. Face à cette situation, les enseignants réunis en collectif ont décidé de se faire entendre par le promoteur qui n’a visiblement aucune volonté de résoudre le problème. A chaque rencontre, ce sont les mêmes propos d’intimidation du genre« je vous ai tous virés », « j’ai déjà l’aval de nombreux promoteurs d’école pour vous remplacer », etc. Vu le manque d’intérêt par rapport  revendications, les enseignants ont décidé d’observer une grève noble qui consistait à  poursuivre les cours mais sans évaluation. A cet effet, un préavis a été déposé à la direction de l’ESET, à l’Académie de la Rive Droite, à la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel et au Ministère de l’Education, de l’alphabétisation et des Langues Nationales.  Jusqu’aujourd’hui, aucune de ces structures n’a daigné prendre contact avec les enseignants. Toutefois, un certain directeur national adjoint de l’Enseignement Technique et Professionnel avait effectué un déplacement dans ledit établissement, mais pas au nom de son service mais au nom de l’amitié qui l’unit à Abdoulaye Remi Doumbia. Devant les explications ténébreuses aussi difficiles à cerner qu’un labyrinthe  « la banque me doit tant d’argent que je n’arrive pas à toucher », « j’ai assigné la banque en justice, procès que j’ai gagné » « je suis en train de vendre mon terrain TF sis sur la colline de Badalabougou » « j’ai investi à Koutiala, Bougouni », « je suis le premier à faire ceci, cela, etc. » avec ce dernier, la séance a été levée sans compromis. Malgré cette situation, les enseignants continuent toujours de dispenser les cours correctement.

     

    A la surprise générale de tous, le tout puissant promoteur paye aux professeurs permanents (3 mois d’arriérés sur 9) et le personnel de l’administration (5mois) il y a quelques jours. Rien pour les vacataires. De plus, voulant coûte que coûte tenir les compositions comme les autres écoles, il ordonna à l’administration de l’établissement de chercher des anciens sujets dans leurs tiroirs, à proposer aux élèves. Chose qui a été faite sans délai. Les élèves sont convoqués pour les compositions mais ce sont des menuisiers, des tailleurs, des pratiquants d’arts martiaux, bref tous ceux qui n’ont rien à voir avec l’école qui sont en train de surveiller les compositions.  Quel établissement !!!! Peut-être, pour tromper l’académie qui n’est jamais vigilante, ces copies ne seront jamais corrigées.

     

    Quel est le rôle des autorités scolaires ? Laisser à eux-mêmes des centaines d’élèves innocents pour lesquels le pays débourse des sommes colossales pour leur prise en charge!!! Ont-ils peur d’Abdoulaye Remi Doumbia ? Pourquoi ce silence, ce manque d’intérêt alors même qu’elles ont été saisies par écrit de ce qui se passe dans cet établissement. Le promoteur est- il un intouchable? Allez-y savoir quelque chose. Affaire à suivre…

    Jules Kadeba

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