École nationale de la police : Un policier pris en flagrant délit de vol

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policeLe sergent O. Doumbia vient de jeter la honte sur l’ensemble du corps de la police nationale du Mali. Alors qu’il purge une peine de quarante jours à l’Ecole nationale de police pour vol qualifié, il récidive en dérobant des objets dans l’infirmerie de l’Ecole. Confondu sans problème, il est retrouvé dans sa cellule une importante quantité de drogues et de bière. C’est donc un bandit de grand chemin qui n’a certainement encore révélé tous les secrets de ses forfaits qui sert au sein de la police.

 

 

Le mercredi dernier toutes les autorités de la Police Nationale se sont retrouvées à l’école nationale de police (ENP). Pas pour assister à une cérémonie, ou discuter des multiples problèmes d’un corps qui défraie la chronique ces derniers temps. Mais parce qu’un policier, le sergent O. Doumbia de la promotion 2009 a commis un vol avec effraction à l’infirmerie de l’Ecole Nationale de la Police. Comment ?

 

 

Détenu à l’ENP (mais libre de ses mouvements dans la cour de la dite école) pour purger une peine de quarante jours, sanction à lui infligée pour avoir volé l’ordinateur de son voisin militaire,  le sergent Doumbia a posé un acte plus grave.

 

 

 

En effet, dans la nuit du 11 au 12 mars 2014, muni d’une clef « passe-partout », il s’introduit dans l’infirmerie et s’empare du sac à main de l’infirmière de garde, le sergent Fatoumata Metanga Sanogo, contenant son téléphone portable et une somme d’argent. Dérangée par un bruit suspect, l’infirmière de garde se réveille  en sursaut au moment où le voleur  se dirigeait vers l’armoire pour, certainement, y dérober d’autres objets. Convaincu qu’il a été aperçu, le policier délinquant s’enfuit et tente de bloquer l’infirmière en s’appuyant sur la porte.  Sa victime de façon énergique, et en policière courageuse, brise la vitre d’un coup de poing pour agripper le visiteur indélicat à travers les grilles de la porte. Mais, malgré son courage et sa bravoure, elle dut abandonner la partie à cause d’une blessure béante à sa main provoquée par la vitre.

 

 

 

Le sergent Doumbia  va tranquillement se réfugier sur le terrain de sports de l’ENP afin de  tromper la vigilance des uns et des autres. Malheureusement pour lui, l’infirmière l’avait identifié, et a informé l’inspecteur de permanence Badji Sissoko et les éléments de garde. Entre temps, le délinquant avait rejoint sa cellule et porté une tenue propre.

 

 

 

 

L’officier de police le fit sortir et  l’interrogea sur les faits. Il nia en bloc. Ayant plus d’un tour dans son sac, l’officier de discipline appliqua le plan B, en lui remettant des chaussures abandonnées sur les lieux du forfait. Naïf, le sergent O. Doumbia porte les chaussures qui lui collent comme des gants. Il est démasqué, et avoue, reconnaissant tous les faits.

 

 

 

Sur le coup, deux officiers de police judiciaire perquisitionnent sa cellule pour retrouver les habits tachés de sang. Ils sont là, plus une importante quantité de chanvre indien et de la bière fraiche. Ses collègues tombent des nues. Parce qu’un délinquant sous la couverture de leur corporation vient de jeter un discrédit sur l’ensemble du corps.

 

 

 

Pris en flagrant délit de vol et de détention de produits stupéfiants, il n’est pas question de couvrir le policier voleur ou d’étouffer l’affaire. Donc, l’inspecteur Badji Sissoko informe sa hiérarchie.

 

 

C’est ainsi que mercredi matin, toutes les autorités se retrouvent à l’Ecole Nationale de Police. La police scientifique est également présente sur les lieux ; elle confirme l’authenticité  de la drogue retrouvée dans sa  cellule du sergent Doumbia.

 

 

Le directeur général de la police, l’inspecteur général Hamidou Kansaye, reconnu pour sa rigueur, ordonne qu’il soit menotté et remis au commissariat du 2ème arrondissement. Au moment où nous mettions sous presse cet article, la procédure poursuivait son cours normal.

Selon les informations que nous avons recueillies à l’ENP, par rapport au  sort qui pourrait être réservé au délinquant, un vieux policier nous indique, sous anonymat, qu’administrativement sa carrière de policier est terminée. Il sera radié du corps à l’issue d’un conseil de discipline. Cela n’aura aucune influence sur la procédure pénale.

 

 

Klézié

 

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9 COMMENTAIRES

  1. En 2009 le même Oumar DOUMBIA dit Marwane à poignardé un jeune de la Cité des 300 logements ACI avec une arme blanche.Le jeune homme à perdu 3 litres de sang heureusement il était costo il lutte contre la mort .
    Le moment que jeune homme était à l’urgence.oumar s’est enfuit et change son habille comme affaire de l’infirmière.
    Heureusement il a été arrêté par la Gendarmerie du camp 1 de bamako,ensuite il purge une peine de 1 mois dans la prison Centrale de Bamako.Au moment du jugement de O.DOUMBIA dit marwane affaire à été close sans suite et Après il à obtenu le Concours national de la police.

    Alors comment ou son passé les autorités ?
    Le mensonge peut courir longtemps qu’il veut mais un jour la vérité lui rattrapera .

  2. Ce n’est pas du tout surprenant compte tenu de beaucoup de facteurs. Il est temps que la Police renoue avec les bonnes pratiques d’antan et cela en déhors de toutes considérations politiques. Ces bonnes pratiques consistent à faire soumettre chaque policier à une enquête de moralité avant son incorporation. Je ne rentrerai pas dans les détails des differentes phases de cette enquête. L’enquête de moralité a l’avantage d’empêcher des voleurs, des bandits et autres personnes de moralité douteuse d’intégrer le corps. La Police a rompu avec cette pratique depuis les évenements de Mars 91 avec l’avènement de la democratie. Depuis l’avènement de la democratie, les politiques se sont mêlées dans les recrutements au niveau de tous les corps en créant l’anarchie, le désordre, le clientélisme dans l’armée, à la gendarmérie, à la Police etc. Ce voleur en uniforme n’est que le produit de ces recrutements anarchiques. Avec ce nouveau regime, je pense que les choses vont changer.

  3. Cette histoire n’est pas claire car ENP n’est pas un endroit ou on peut avoir la drogue ou la bière. Il peut y avoir d’autres complices. 😥

  4. De toute façon ils sont tous les mêmes de nos jours. Y a-t-il une différence entre ce délinquant et les autres raquetteurs qui peuplent la circulation routière? Oubliant même qu’ils sont là pour réguler la circulation, nos flics véreux ont institué le racket et la répression comme moyens d’enrichissement illicite s’octroyant du coup une nouvelle mission régalienne de contrôle de véhicule: qui n’est pourtant pas une prérogative pour eux. Pauvre Mali! On est pas encore sorti de l’auberge pardi…

  5. Pourquoi ne pas conduire ce filou devant les gendarmes. Ce serait mieux qu’il soit enfermé dans une commissariat. Cela va de l’honneur de la Police

  6. Il vaut mieux être en tenu pour voler ça éviter toujours de cramer….
    C’est pour cela que tous les voyous s’engagent dans la police.
    Il faut des centaines de KARAMBE pour un ménage correcte…..Bande de NAZES. 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    • Bof ! et pourtant cette histoire irrite par la forme , mais quand on regarde et analyse le fond , ça ne doit pas surprendre un averti , il n’est cependant un secret , pour personne que tout se monnaye dans ce pays , les parents de ce jeunes on débourser des sous pour que leurs progénitures accèdent à ces métiers autrefois nobles et réservés aux plus méritants , que nenni tout les créneaux sont devenus des passoires au Mali pourvu qu’on débourse le fric ou d’avoir une sœur ou ne tante bien potelée pouvant assouvir les désires insatiables d’une frange de décideurs aux goûts immodérés pour le magot et le plaisir ! allez y de votre chemin , le canidé ne va jamais changer sa façon de s’asseoir !
      wa salam ! 😥 😥 😥 😥 😥 😥 👿 👿

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