Le lundi 8 décembre dernier, à l’école du centre de Koulikoro, une enseignante a été violemment agressée par l’un de ses collègues du même établissement. En réaction, la victime porta plainte contre son agresseur à la gendarmerie pour «agression et injure grossière». L’agresseur fut relâché le lendemain à la grande déception de la victime. Cette attitude de la gendarmerie a été mal acceptée par les enseignants de la commune urbaine de Koulikoro qui ont observé une suspension des cours pour 48 heures à partir du jeudi 11 décembre et réclament la mutation de l’agresseur.
La matinée du lundi 8 décembre fut assez mouvementée à l’école du centre de Koulikoro. A en croire les témoins, c’est à la suite d’une simple dispute que l’incident malheureux est survenu dans la plus ancienne école de la commune urbaine de Koulikoro.
L’agresseur, du nom de Daouda Mariko dit Daou, connu par son tempérament impulsif, s’est disputé avec la dame Sidibé Fatoumata Coulibaly, enseignante réputée plutôt pour son humilité. Nos sources indiquent que le nommé Daou a abandonné les classes depuis la rentrée. Malgré l’intervention de l’administration scolaire, il refusait de dispenser les cours. Et, le jour de l’agression, il rassura la direction de l’école et ses collègues de son intention de reprendre définitivement ses activités pédagogiques. Celle qui s’occupait volontairement de sa classe durant son absence s’est retirée. Quelques minutes plus tard, ”l’enseignant fou” s’en va trouver la bonne dame dans sa classe pour proférer des grossièretés. L’enseignante se rendit auprès de la directrice de l’école pour lui rapporter les faits. Accompagnée de celle-ci, la dame revient auprès de son agresseur et lui renvoya les mêmes injures. Daou bondit alors sur elle en la rouant de coups avec de fouet à la grande stupéfaction des élèves qui n’en croyaient pas leurs yeux.
Ecoutant son cœur d’enseignante, Mme Sidibé portera plainte à la gendarmerie le même jour. Mais Daou a été relâché le lendemain. Face à ce qu’ils considèrent comme du laxisme, les enseignants ont débrayé séance tenante. Le commissaire de Koulikoro dépêchera la brigade de recherches pour mettre le grappin sur l’enseignant et le placer en garde à vue. Le collectif des enseignants de la commune urbaine de Koulikoro entrera dans la danse. Il a demandé à la direction du centre d’animation pédagogique une mutation urgente de l’agresseur de la pauvre dame. Pour protester les enseignants ont observé une grève de 48 heures.
Le jeudi 11 décembre, l’agresseur a été mis à la disposition du parquet et déféré à la maison d’arrêt de Koulikoro à Souban. Selon une indiscrétion, le DCAP a déjà affecté l’agresseur à Niamina.
Zoumana Nayte
il aurait été muté à Niamina, pourquoi y faire. Pas pour enseigner quant même, si l’on continue à permettre aux malades mentaux de tenir des classes pourquoi s’étonne t-on du niveau de nos élèves “les maliens aiment le paradis, mais personne ne veut payer le prix”. Le développement ne tombe pas du ciel, il est la résultante d’une gestion non complaisante et rigoureuse y compris dans l’achat d’un simple bic pour les élèves, mais nous nous jouons avec l’essentiel et l’on s’étonne d’en être là.
C’est le prix de la gestion complaisante des ressources humaines dans les écoles, en particulier à Koulikoro. Les écoles publiques affichent un surplus d’enseignants que les responsables ont peur de muter. L’administration, en plus de son incompétence, subit la pression des politiques, des notabilités,…
Dans les groupes scolaires EDC et au Centre, chaque classe du 1er cycle est animé par au moins deux enseignants. Alors le besoin est exprimé dans les écoles de brousse. Il y a même des enseignantes du public qui sont affectées à des écoles privées, par ce qu’elles épouses de hauts responsables. L’école dans l’AE de Koulikoro est pourrie et très mal gérée. Et ce n’est pas moi seule qui le dit.
Si tout le monde protestait souvent face à de telles situations, l’impunité cesserait dans ce pays.
Hè oui, je connais mon pays en tant que tel!Impunité, insécurité, corruption, magouille! Levez la main sur la femme d’autrui, il faut vraiment être un dépourvu d’esprit!
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