Incroyable mais vrai, la fièvre épidémiologique d’Ebola ne fait pas que des victimes, elle divise aussi les populations.
En effet, l’après midi d’hier était une journée très mouvementée entre les policiers du 5eme arrondissement et les populations de Lassa. Suite à l’annonce de cette épidémie qui faisait ravage en Guinée voisine, les autorités ont donc mis des sites en place pour prévenir le mal.
C’est face à cela qu’un site a été implanté dans ce village. Toute chose que les habitants ont vue d’un mauvais œil et ont accusé directement le maire, qui selon eux veut leur mort.
Notre maire subira donc les foudres des villageois, car sa maison partira en fumée. Il porta donc plainte au niveau de la police, qui ne sait pas fait prier pour aller mettre aux arrêts le chef de village et ses notables. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder la vase, car les habitants de ce village ont décidé après l’arrestation de leur notabilité de marcher sur le commissariat du 5eme arrondissement pour libérer leur chef.
S’en suivra donc une vraie chasse à l’homme dans les environs dudit commissariat.
Plusieurs personnes seront interpellées par les policiers même les pauvres passants, n’ont pas échappé à la furie zélée de nos forces de l’ordre, qui gazaient les curieux à base de gaz lacrymogène.
Des policiers hors la loi
Notre présence hier au commissariat pour en savoir un peu plus sur les causes de ces échauffourées, nous a permis de constater que les policiers présents étaient plus que des forces d’insécurité que de sécurité. Malgré les civilités en bon usage, ils ont osé brutaliser un de mes collègues et confisquer son appareil photo. Il fallait voir aussi comment ses policiers tabassaient les personnes arrêtées, même les personnes âgées n’étaient pas épargnées par leur zèle.
C’est ça aussi le changement, nous interpellons donc les autorités à calmer les esprits des uns et des autres, pour ne pas que le feu qui couve sous la cendre puis se transformer à un gigantesque incendie.
La Rédaction