Eau pure naturelle Oasis : Miracle ou mirage ?

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    Commercialisée, à grands renforts de publicité, mais sans autorisation préalable du laboratoire national de la santé, par un opérateur chinois, « l’eau pure naturelle Oasis » inquiète, de plus en plus, les « Con–Sommateurs », partagés désormais entre le doute et la peur.

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    Situé sur la route de Bougouni, à quelques encablures de la capitale, le site d’exploitation de « l’eau pure naturelle Oasis » surprend.

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    D’abord, par sa simplicité : des bâtisses vétustes, lézardées par endroits et insalubres. Ensuite, par le caractère rudimentaire, voire artisanal, de ses infrastructures : une grosse machine, munie d’un gros tuyau planté dans le sol. Autour d’elle, défilent une chaîne, portant des bidons, prêts à accueillir le fameux nectar.

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    Juste derrière, une salle mal équipée fait office de laboratoire. Sur une table, un microscope datant de l’époque de Louis Pasteur. Puis, tout autour, des éprouvettes reliées les unes aux autres par un raccord, arborant un liquide rose.

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    A l’intérieur, l’atmosphère jure avec le calme du dehors.

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    En ce début du mois d’octobre, la chaleur est torride. Pas un souffle de vent, entre les arbres, tapissant la cour. Pourtant, il n’est que 10 heures du matin. Le cliquetis de la vieille machine alterne avec les hellements d’une demi–dizaine d’employés, travaillant sous l’œil d’aigle du patron chinois.

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    Après nous être présenté à ce dernier –mais surtout l’objet de notre visite –son regard s’assombrit. Soudain, il jette un regard de tartare à ses employés. Avant de nous inviter à débarrasser le plancher. Nos questions se sont butées à un mur de glace. Partout, c’est la loi du silence. Motus et bouche cousue.

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    Contrairement aux sites de « Diago » et de « Tombouctou », installés sur des sources d’eau minérale, celui d’Oasis est installé sur une source d’eau, comme on en trouve, partout, dans notre capitale. Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas une eau minérale. Mais une eau, comme celle distribuée par les fontaines publiques, installées dans les quartiers périphériques.

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    « Une eau minérale est normalisée. Elle a des normes et des propriétés chimiques précises ; tandis qu’une eau naturelle est un fourre–tout. On peut tout mettre dedans », explique le Pr Gaoussou Kanouté, Directeur général du laboratoire national de la Santé.

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    C’est, pourtant, d’ici que partent, chaque jour, des milliers de bouteilles d’eau. Destination : les hôtels, les supermarchés, les boutiques de quartier etc… mais le hic qui fait tilt, c’est le risque que ce produit fait planer –comme une épée de Damoclès –sur la santé du consommateur.

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