Eau potable et Electricité : Des citoyens assoiffés à Mékin Sikoro

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    Toute politique de réduction de la pauvreté ignorant la résolution des problèmes d’eau et d’électricité sera sans impact positif sur les couches défavorisées.

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    Dans le cadre de sa campagne 2007-2008, la Coalition des alternatives africaines dette et développement (CAD-Mali) a organisé samedi dernier à Mékin Sikoro, une rencontre d’échanges avec des usagers d’eau et d’électricité autour du thème « le financement public de l’eau et de l’électricité pour tous ».

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    Cette rencontre, qui est intervenue après des débats sur les enjeux et défis de la nationalisation de l’eau et de l’électricité dans le district, est la première d’une série de rencontres d’échanges que la Coalition se propose d’organiser tant en milieu urbain qu’en milieu rural.

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    Les localités retenues sont Kati retenu le 27 octobre prochain, Nionssombougou le 4 novembre et le 10 novembre ce sera Baguinéda. L’objectif de la rencontre du 6 octobre dernier à Mékin Sikoro était d’échanger avec les populations et asseoir un débat autour de la question récurrente de l’accès à l’eau potable et à l’électricité.

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    Il faut dire que dans ce quartier de la Commune I, l’accès à l’eau potable représente un casse-tête chinois : les puits existants se sont effondrés et l’eau de robinet est vendue entre 60 F CFA et 100 F CFA. Si bien que certains intervenants ont fait valoir que la question de la gestion de l’eau n’est pas à l’ordre du jour à Mékin Sikoro étant donné qu’ils n’en ont même pas en qualité et en quantité à plus forte raison la gaspiller.

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    Selon Bakary Coulibaly, la gestion efficiente de l’eau doit être imposée à ceux qui lavent leurs voitures ou arrosent leurs jardins avec l’eau du robinet pendant que certains citoyens n’ont pas à boire. « Nous achetons le bidon d’eau de 25 litres à 60, 75, voire 100 F CFA. Nous n’avons pas de puits et ceux qui existaient sont écroulés », a-t-il déploré.

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    Au plan électrification, une bonne partie du quartier est dans le noir. L’espoir suscité par l’implantation des poteaux d’éclairage public s’est fondu comme beurre de karité au soleil. « A Mékin Sikoro, les poteaux de l’éclairage public sont installés depuis belle lurette. Mais, à ce jour aucune ampoule n’a été allumée. L’accès à l’électricité est devenu un fonds de commerce pour certains. Or, l’électricité doit être élargie à tous pour la promotion du développement. Les maires ne s’assument plus sauf dans le domine de la spéculation foncière », a protesté Sananké Traoré.

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    A la lumière des échanges, la présidente de CAD-Mali a déclaré avoir pris bonne note des préoccupations des uns et des autres. Mme Barry Aminata Touré s’est engagée à mener un plaidoyer auprès du gouvernement sur la question. Déjà, en janvier prochain une table-ronde sera organisée et les propositions et recommandations qui en sortiront feront l’objet d’un document qui sera remis aux autorités lors d’une marche en février.

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    « L’eau et l’électricité que nous réclamons ne sont pas destinées à Bamako seulement. Car, chaque famille a droit à l’eau et à l’électricité. Mais nous ne devons pas perdre de vue que si nous avons des droits, nous avons aussi des devoirs. Cela passe par le paiement correct de vos impôts et taxes », a conclu la présidente de la Coalition.

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    Mohamed Daou

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