Du western à Missira commune II du District : Fusillade entre bandes rivales et grosse colère des fidèles de la mosquée

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    L’on ne sait quelle mouche a piqué les chauffeurs et apprentis SOTRAMA le mardi 16 mars dernier à Missira non loin du «Marché de Médina-Coura». Pour un présumé cas de détournement de leurs deniers, les protagonistes, tous armés de pistolets, (de fabrication artisanale et industrielle),  se livrèrent à une course-poursuite, échangeant des coups de feu. La scène était tout simplement digne d’un film western. Si les poursuivis tiraient en l’air en vue de se livrer un passage dans la foule compacte, les poursuivants eux, cherchaient plutôt à abattre les fuyards.

    On imagine aisément la scène de panique indescriptible : des femmes se précipitant à mettre leurs progéniture à l’abri; des automobilistes et  motocyclistes abandonnant leurs véhicules et engins pour se mettre à l’abri… Mais les tireurs fous n’avaient cure.

    Alerté, le commissariat de police du 3ème Arrondissement envoya une équipe sur place laquelle parvint à arrêter au moins deux suspects, non sans mal.

    Nous sommes aux environs de 19 heures, dans un quartier populaire, abritant un des plus importants marché du District, et deux mosquées (Mosquée Yatabari et Missira) particulièrement fréquentées en cette heure de prière collective d’El fitr.

    Ayant à l’esprit l’attentat terroriste sur «La Terrasse», des fidèles qui se précipitaient vers le lieu de culte durent renoncer… Sur place, la séance de prière elle-même fut sérieusement perturbée. L’Imam dut inviter tous les fidèles à se rendre au fond de la mosquée et à fermer les portes et fenêtres, afin d’éviter les balles perdues. Et afin de porter secours aux passants, l’administration des deux mosquées distantes entre elles d’une centaine de mètres, les  invita à s’y refugier.

    Des prières et des fatwas dans les deux mosquées, il en eut à l’intention des malfrats et des hors la loi à l’origine des faits. Le régime politique en place ne fut, non plus épargné. Certains fidèles particulièrement outrés, n’ont pas écarté l’éventualité de s’armer et de riposter en cas d’attaque dirigée contre leur mosquée. Pas question pour eux, d’abandonner leur culte sous la menace des armes.

    Il nous revient que l’administration des deux mosquées envisage de rencontrer le ministre en charge du culte pour évoquer les contraintes sécuritaires autour des mosquées. Une démarche qui se comprend aisément au motif qu’il ne s’agit pas d’une première (lire encadré).

    B.S. Diarra

     

    Encadré

    Des policiers poursuivent des supporters jusque dans la mosquée

    A la faveur d’un match de championnat national de foot (2013-2014) opposant le club Djoliba AC et «l’Office du Niger», les organisateurs de la rencontre décidèrent de faire appel à la police suite à l’agression de l’arbitre par un des groupes protagonistes. Les supporters en question étaient très remontés contre les referees et décidèrent alors d’en découdre avec eux.  Arrivée sur les lieux, la police décida très logiquement de disperser les manifestants. Elle réussit à le faire à coups de matraque et de jets de gaz lacrymogène. Mission accomplie !

    Le hic, c’est que certains éléments poussèrent le zèle en pourchassant les supporters jusque dans la mosquée à proximité, à l’heure de la prière d’El fitr… Une attitude qui effaroucha les fidèles. Mardi dernier, ce fut le tour des malfrats de perturber une séance de prière presqu’à la même heure.

    B.S

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    4 COMMENTAIRES

    1. Merci les gars pour vos reactions, quelle stupidite, delinquance, vol, coup de feu dans Bamako actuellement. Chacun est devenu la loi quoi a ce que je vois 👿 . Il faudra que les forces de securite surtout la policie et la gendarmerie fasent en sorte de desarmer la population, de faire des check point de control et de saisir toute arme sans permis de possession et d’aquisition. Dans un pays nul avec des autorites de merde c’est le far west qui est entrain de s’installer au Mali, Bamako est un trou de ville remplit de bandits, de drogues, de voleurs, de bordels (les) etc et etc… on dirait que les forces de securite n’existent meme pas a Bamako et ces porteurs de tenues sont tellement des malhonnetes insouciants de leur pays, des raquetteurs, des complices des bandits dans la Capitale etc…c’est inimaginable. Bamako va devenir bientot la capitale la plus dangeureuse de l’Afrique de l’Ouest tres ,tres bientot tous ceux la a cause de nos dirigeants de merde : du predident au dernier responsable, comme de l’etat et du gouvernement. La population, lache ne insouciante, un peuple de koalas reunis, est dormante depuis la nuit des temps. 👿 👿 👿 .
      J’ai honte du Mali, de mon Maliba de plus en plus 😥 👿 😥 😥 😥 😥 😥 .

    2. “Certains religieux offusqués n’écartent pas l’idée de riposter A LA MESURE DE L’OFFENSE”… 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

      Et dans ce cas précis, ça veut dire QUOI exactement “riposter à la mesure de l’offense”? 😯 😯 😯 😯

    3. Les mosquées ont peut être perdu leur aura sacrée en devenant des permanences politiques… “Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es”. Nos hommes de culte fréquentent des politiciens depuis longtemps confondus de luxure. Se faisant, ils sont devenus quelconques, sinon douteux.

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