C’est avec stupéfaction que j’ai lu dans votre parution du 21 septembre dernier une histoire me concernant, intitulée : « trafic d’être humain : un enfant malien vendu à un couple d’homosexuel français ». Etant la mère de ce « supposé enfant vendu », je souhaiterai apporter ma version des faits et je sais compter sur votre bonne compréhension pour la publier dans les mêmes conditions que l’article incriminé : c’est-à-dire, à la Une de votre journal et comme telle.
D’abord, je m’inscris en faux contre tout ce qui est dit dans cet article sur mon fils. Amadou, mon fils dont il est question dans l’article, n’a pas été reconnu par mon mari à sa naissance. C’est ma famille qui m’a soutenu, durant ma grossesse, qui a pris en charge les frais liés à l’accouchement, qui a organisé le baptême de l’enfant qui porte d’ailleurs le nom de notre père.
Je travaillais dans le salon de coiffure de ma sœur. C’est là que j’ai lié amitié avec une cliente Française. De fil en aiguille, j’ai connu son conjoint qui s’est pris de pitié pour Amadou qui était malade et portait sur le dos des traces de sévices graves du fait de la brutalité de son père.
C’est donc, dans le salon de coiffure de ma sœur que j’ai connu le Blanc qu’on accuse injustement d’homosexuel. Ce dernier a été très sensible à la situation de mon fils. Il m’a aidé à le soigner et c’est moi qui lui ai proposé de l’adopter. Après avoir accepté ma proposition, il a entrepris des démarches administratives en vue d’emmener mon fils en France. Avec, bien entendu, mon accord. Cet homme n’a jamais été homosexuel, c’est du mensonge. Sur la photo publiée dans le journal, il pose plutôt avec son jeune frère. Mon fils, Amadou qui a aujourd’hui 7 ans, vient en vacances cette année. C’est pour dire aussi que je suis en contact permanent avec lui et avec sa famille d’adoption.
Je vous aurais prêté la bonne foi si vous aviez cherché à recouper l’information ou à relativiser vos informations. Mais, sachez que vos allégations sont fausses de bout en bout et ne repose que sur une volonté manifeste de nuire. A quelle fin ? Car, j’ai l’impression que votre organe se transforme dans une histoire, en instrument de vengeance d’une personne. Aussi, je vous saurais gré de bien vouloir porter à vos lecteurs mes remarques.
Coumba Tembély.
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