Drame familial : Une veuve expulsée de la maison de son mari par ses beaux parents

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    Si la mort met fin à toute chose, dans les faits  qui suivent, elle inspire cependant la méchanceté. Après la disparition dans les conditions atroces de son époux, S.C va connaitre des moments particulièrement difficiles. Triste est la réalité. Renvoyée de sa belle famille, S.C a longtemps trainé sa bosse avec sa progéniture, dans les rues du district de Bamako avant l’arrivée du bon samaritain.

    S. C était une coiffeuse. Un métier qu’elle exerçait avec la plus grande élégance dès la tendre adolescence. Elle jouissait dans ce quartier de Djicoroni-Para d’une popularité sans précédent. Bref, S.C avait le secret de son art dans lequel elle excellait bien avant son mariage. Sa grande indépendance financière est une preuve de sa réussite.

     Quelques années plus tard, un jeune homme d’origine malienne  résidant en Angola entrait dans sa vie. Le jeune homme fidèle à sa parole, épousait S. C avant de regagner son exil angolais. Le bonheur visite le foyer : La naissance d’un adonis qui, par ses cris animera la vie conjugale. Son époux qui passait régulièrement ses vacances auprès de sa dulcinée ne pouvait que se sentir porté au pinacle. Nul n’échappe au destin. Malheureusement DK périt au cours d’un crash sur les bordures de la lagune Ebrié alors que sa femme attendait un autre enfant.DK avait fait plusieurs réalisations en vue d’assurer ses arrières. En effet, son chantier de Taliko était en voie de finition. Un mois après cet événement tragique, la veuve mis une fille qui, par ses pleurs continuels témoigne de la grande douleur.

    Quelques jours après son accouchement, ses beaux parents sont montés sur leurs grands chevaux pour lui intimer l’ordre de déguerpir sans aucune forme de transition. Sans le moindre pincement de cœur envers cette pauvre dame qui se battait sans succès dans les douleurs de l’enfantement. Elle  quitte contre sa volonté sa belle famille pour vivre en location. Deux mois après, elle se rend dans la famille de son défunt mari afin d’obtenir les frais d’ordonnance de sa fille.SC sera butée aux propos malveillants d’une mégère ne se souciant point de la vie de ses petits fils. A la vérité, la mère de D K a refusé catégoriquement d’obtempérer à cette demande. Alors que le mari aurait informé quelques jours avant son décès de l’envoi d’une somme de 2 millions 500.000 mille FCFA pour la finition du chantier. Toute chose que la pauvre a rappelée à la mégère sans la moindre hésitation. La colère de la vieille ne se faisait plus attendre sur ce point hautement sensible .Place aux insultes et aux malédictions de tous genres.

    Suite à ces mésaventures, SC  s’est résolue à porter plainte contre sa belle famille au tribunal de la commune V du district de Bamako. Au départ, tout se passait comme dans le meilleur des mondes. Car, les parents du défunt ont été accusés par la loi. Les hommes de droit les avaient donc accordé un délai pour apporter les biens du défunt. Peu de  temps après, on apprenait que la mégère a réussi un coup en proposant un bon pot de vin au bon endroit. C’est dans ses conditions que l’affaire fut transférée à une autre compétence. Mais, S. Camara n’a pas les moyens pour suivre la chaîne, car sa condition de vie et ses relations ne lui permettent pas de répondre à toutes ces tracasseries judiciaires.

    Aujourd’hui, SC vit dans la concession de son père décédé, au beau milieu de ses nombreux frères et sœurs. Un bon samaritain vient de prendre l’initiative pour permettre à SC de pratiquer la coiffure, un métier dont elle a le secret. Pourtant, elle n’a pas encore jeté l’éponge pour que cette affaire puisse être tirée au clair 

    S Diarra  (Le Potentiel)

     

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