Drame à Sangarébougou plateau :Un individu non encore identifié tue une femme et en blesse deux autres

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    Le week-end dernier, sur les grottes de Sangarébougou Plateau, un jeune homme non encore identifié a violenté trois femmes tradithérapeutes, ôtant ainsi la vie à l’une et blessant les deux autres.

    Au Mali, il fut un temps où l’on pouvait dormir la nuit chez soi en laissant ses portes et fenêtres ouvertes, sans craindre de se réveiller le lendemain et de voir sa maison vidée de tout son contenu. Les habitants vivaient en parfaite harmonie les uns à coté des autres, et un accent particulier était mis sur le bon comportement que chacun devait obligatoirement adopter envers les sages et les personnes âgées.
    Ainsi dès le bas âge, les enfants étaient dirigés vers une éducation consciencieuse et respectueuse de la vie humaine, mais aussi vers une éducation qui prônait l’importance de la vie en communauté. A cette belle époque, il était impensable, voire inimaginable qu’un enfant ose manquer de respect au parent d’autrui, à plus forte raison à son propre parent. L’enfant n’osait même pas pousser l’audace jusqu’à croiser le regard de son parent, à plus forte raison porter la main sur lui. Ce monde traditionnel n’enviait en rien celui dit « moderne » que nous vivons aujourd’hui.

    De nos jours, grâce à l’apport des nouvelles technologies de l’information et de la communication, nous obtenons presque tout en un clic ou une claque de doigt. Mais la plus grande désolation de ce temps « moderne » est sans conteste la détérioration de la valeur humaine. Et parmi les destructeurs de la vie humaine figure ce jeune tueur inconnu activement recherché par les éléments de la Brigade territoriale de Gendarmerie de Sangarébougou dirigée par le Major Pascal Dakono.

    Le week-end dernier, un individu non encore identifié a attaqué trois vieilles dames sur les grottes de Sangarébougou Plateau. Des informations fournies par l’Adjudant Chef N’Diaw, il ressort que les trois victimes, à savoir Bassoin Fané, Djemné Coulibaly et Kondjiri Diarra, avaient quitté leur domicile le samedi 2 avril à 8 heures pour se rendre en brousse afin de cueillir des feuilles de médicaments.

    Vers 11 heures, l’individu en question, tenant une arme à feu artisanale et portant un pantalon noir et un tricot rouge, sans placer un mot, s’approcha de l’une des trois femmes (Bassoin Fané) et se mit à la rouer de coups. Djemné Coulibaly, qui n’était pas très loin de l’action, fut étonnée de l’attitude de l’inconnu. Aussi se demanda-t-elle la raison de sa conduite.

    C’est alors que le délinquant abandonna sa victime et se tourna vers Djemné qui reçut aussi de graves coups sur la tête et sur le bras gauche, causant ainsi une fracture de son crâne et de son bras. Quant à la troisième femme, en l’occurrence Kondjiri Diarra, elle subit le même sort : le pervers la bastonna également, avant de les abandonner toutes trois « sur le carreau », incapables de tout mouvement.

    Ainsi livrées à leur propre sort, les trois femmes passèrent tout le reste de la journée et toute la nuit dans la brousse, sans assistance et à la merci d’éventuels nouveaux brigands ou d’animaux dangereux.
    Le dimanche 4 avril, les membres des familles des trois femmes se mirent à leur recherche. C’est ainsi que les gendarmes, informés de leur disparition, se transportèrent sur les lieux et découvrirent tout d’abord Kondjiri Diarra gravement blessée. Elle fut aussitôt conduite à l’hôpital Gabriel Touré pour y recevoir des soins.

    Par la suite, les recherches diligentées par les hommes du Major Pascal Dakono permirent de découvrir avec tristesse le corps sans vie de Djemné Coulibaly qui avait succombé des suites des coups reçus sur la tête. Bassoin Fané fut également découverte blessée à la tête, et il a fallu de peu pour qu’elle ne perde pas la tête. Pour le moment, les enquêtes se poursuivent toujours. C’est dire qu’aucune zone d’ombre ne sera épargnée afin de mettre le délinquant hors d’état de nuire.

    Pour sa part, le Commandant de brigade, le Major Pascal Dakono, déplore le manque de collaboration de la part des populations qui ne jouent pas leur rôle d’informateurs pour l’instauration de la sécurité et de la stabilité dans toute la zone. Aussi, un appel pressant est lancé à tous pour aider nos forces de sécurité dans leur lutte de tous les jours en vue de faire du Mali un pays de paix. (Une affaire à suivre donc).
    Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »

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