Drame à Konatébougou :Une petite fille de 5 ans tombe dans un puits…

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    Le mardi dernier (5 avril), vers les coups de 13 heures, un drame s’est produit dans une famille à Konatébougou, non loin de l’ancienne sous-section ADEMA du dit quartier : une fillette de la famille a perdu la vie suite à sa chute dans le puits de la cour familiale. C’est dire que pour les membres de la famille A.D. de la commune I du district de Bamako, la semaine dernière avait très mal débuté.

    Selon les informations, la petite fille dormait seule dans la chambre. Soudain, elle s’était réveillée pour aller à la douche. Mais quelques instants plus tard, les aides ménagères, qui causaient dans une autre chambre, entendirent un bruit semblable à la chute d’un objet lourd dans le puits. Aussi accoururent-elles précipitamment sur les lieux et découvrirent la fillette qui se noyait dans le puits rempli d’eau. Alors elles crièrent partout au secours, et un monde fou se regroupa autour du lieu du drame.

    Un appel fut aussitôt lancé aux infatigables éléments de la Protection civile, mais ils ne répondirent pas à l’appel. Toujours selon les informations recueillies sur place, les soldats du feu ont été appelés à quatre reprises sans que leur sirène retentisse dans le secteur. Aussi, deux braves hommes qui se trouvaient parmi la foule se portèrent volontaires pour extirper la fillette du puits. Mais au moment où ils atteignaient le fonds du puits, le mal était déjà fait : la pauvre fillette avait perdu la vie.

    Cependant, il est important de signaler que dans de nombreuses familles, les puits ne sont pas sécurisés, alors que de petites filles ou des malvoyants peuvent à tout moment roder aux alentours. Et quand on sait que la plupart de ces puits ne disposent pas de battants de fermeture, on mesure toute l’ampleur du drame qui guette les imprudents. D’ailleurs, beaucoup d’enfants ont perdu la vie dans de pareilles circonstances. C’est dire que ce phénomène n’étant pas nouveau, il est primordial de sécuriser nos puits (en les fermant) non seulement pour préserver la santé de leur eau, mais aussi pour sauvegarder la vie de nos enfants.

    Dans cette histoire, il est également important de souligner que les agents de la Protection civile ont involontairement failli à leur responsabilité à cause d’une « plaisanterie », sinon d’une blague de mauvais aloi à laquelle s’adonnent beaucoup de citoyens. En effet, c’est uniquement pour « blaguer » que certains individus inconscients appellent les pompiers pour leur souligner ensuite que c’est…un « poisson d’avril ». Cet état de fait a d’ailleurs été maintes et maintes fois fustigé par les soldats du feu. L’on comprend donc qu’ils hésitent ou tardent le plus souvent à venir au secours des appelants.

    Il est donc désolant de constater que certaines personnes mal intentionnées s’amusent à leur rendre la tache vraiment difficile, alors qu’elles devraient normalement être reconnaissantes envers ces hommes et femmes qui, jour et nuit, sont au four et au moulin pour préserver la vie et la sécurité des personnes et de leurs biens.
    Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »

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