Cet accident dramatique s’est passé le dimanche dernier à FADJIGUILA, en commune I du district de Bamako, précisément au niveau du rondpoint de NAFADJI, entre le pont et ledit rondpoint. La victime s’appelle Le Vieux, seulement âgé de 9 ans, pratiquant des arts martiaux.
Selon les témoins du drame, comme à l’accoutumée, tous les dimanches Le Vieux et ses collègues se rendaient chez leur maître d’art martial, pour se préparer mentalement avant le moment de leur séance d’entrainement. C’est en respectant cette tradition que ce dimanche, aux environs de 13h 40 minutes, que le vieux a quitté sa famille en compagnie de ses collègues pour se rendre chez leur maître. Arrivés au niveau du goudron, certains de ses collègues se sont détachés des autres pour traverser la rue, tandis que Le Vieux et d’autres hésitaient à traverser, de crainte d’être tamponnés par un véhicule. Il a fallu attendre encore quelques minutes pour pouvoir rejoindre les autres camarades de l’autre côté du goudron. Malheureusement pour le garçon, pendant qu’il traversait, soudain une sotrama folle, immatriculée R-1513MD, venant du côté de Djélibougou-Doumazana le percuta et l’écrasa comme un chien. Le chauffeur du véhicule freina quelques mètres et s’arrêta un peu loin de la victime, puis revint à pieds voir l’état de l’enfant. Mais l’enfant avait déjà rendu l’âme suite au choc. Vu le risque de lynchage par la foule qui accourait, le chauffeur et son apprenti optèrent pour la poudre d’escampette, en empruntant précipitamment une autre sotrama en partance vers la ville.
Les passagers, les riverains et certains usagers s’occupèrent du corps de l’enfant, en couvrant son petit corps avec un foulard. Sur place, l’un des témoins connaissant bien les parents de la victime, les alerta. C’est ainsi que ces derniers éplorés vinrent à la hâte, dans le but d’enlever le corps de la victime qui gisait dans une mare de sang. Le choc fut tellement énorme que la tête de l’enfant était complètement écrabouillée et tout son corps couvert de sang.
Alertée, la protection civile de Sotuba et la police du 6e arrondissement se sont rendues sur les lieux pour constater les faits. Toute chose qui n’empêcha guère la foule furieuse en leur présence de brûler l’engin ayant causé l’accident abandonné au beau milieu du goudron, le mettant en pièces détachées.
Manifestant leur colère pendant quelques heures après le drame, la population de Fadjkiguila interdit la circulation de toutes les sotrama affectées au transport en commun sur l’artère en question. Il a fallu l’intervention de certaines notabilités du quartier, pour que les jeunes du quartier reviennent sur leur décision.
Il faudrait que la police se mette aux trousses du chauffeur fautif, lui mettre le grappin, afin qu’il soit jugé conformément à la loi.
C’est le lieu de rappeler aux parents de ne pas laisser les enfants sortir seuls, car ils peuvent être victimes de chauffards dans la circulation.
Nouhoum KONARE