Suite à notre article intitulé « Accusé et incriminé à tort dans un détournement de 15 kg d’or », publié dans le numéro 15 du jeudi 28 octobre 2010, le rapport de la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) a blanchi le Colonel Amadou Togola et certains de ses proches collaborateurs qui étaient cités dans ledit article, un témoin oculaire, du moins l’un des acteurs clés de cette affaire, a bien voulu livrer sa version des faits.
Il s’agit de Monsieur Issoumaïla Diakité, exportateur agréé du précieux métal. Notre interlocuteur a confié que les trois barres qui font l’objet de toutes sortes d’attaques de la part de certaines personnes abonnées au sensationnel ne sont autres qu’un mélange de cuivre et de zinc. Et Issoumaïla Diakité, de déclarer qu’il est le seul à détenir le secret de son commerce. Il déclare également être en règle vis-à-vis des fiscalités pour exercer sa profession.
L’exportateur de métaux, Monsieur Issoumaïla Diakité, a déclaré qu’il n’a rien à voir avec les querelles internes entre les agents des Douanes de l’aéroport. Il ajoutera qu’il est le seul à détenir le secret de sa profession, et qu’il n’agit pas dans l’irrégularité. Issoumaïla Diakité a par ailleurs soutenu qu’il a accepté de donner sa version des faits autour de cette affaire pour faire taire les mauvais agissements de certaines personnes, notamment le tout nouvel Inspecteur des Douanes, Abdoul Madjid dit « Nasser », qui n’est autre que l’adjoint du chef de l’escale des douanes de l’aéroport. Il a déclaré que l’homme a tout fait et tout tenté pour l’induire en erreur, mais hélas. Sans se laisser faire, et pour ne pas servir de bouclier dans un conflit entre cousins germains, Issoumaïla Diakité a confié qu’il est resté sur ses gardes.
Et notre interlocuteur, de poursuivre « Je suis un commerçant ; je suis aussi un homme d’affaire ; en un mot, je suis un exportateur de métal jaune. Je vis ici à Bamako. Je suis domicilié au quartier Djélibougou, non loin de l’ancien local de la Radio Jèkafo. Et je fais mon commerce dans le respect total des règles en la matière, surtout vis-à-vis des fiscalités de mon pays. Je détiens des documents m’autorisant à effectuer mon commerce ; donc je ne crains rien.
Seulement, ce que je n’ai pas apprécié, c’est l’affaire concernant mon vol d’avion qui a été annulé ; je veux parler des métaux jaunes que je voulais exporter. En fait, ces métaux ne sont pas du vrai or. Ce n’est qu’un mélange de cuivre et de zinc, comme approuvé par le résultat de l’analyse de la DNGM. Dans cette affaire, j’ai reçu toute sorte de menaces de la part du chef adjoint de l’escale des douanes de l’aéroport. Il voulait que je dise que les métaux que je transportais étaient du vrai os. Aussi, il m’avait demandé de témoigner contre ma propre personne : l’expression ne peut en être autrement. Abdoul Madjid dit Nasser m’a dit de déclarer que je transportais de l’or et que cet or a été détourné par le chef d’escale des douanes de l’aéroport, l’Inspecteur Oumar Ag Amama Cissé, sur ordre du directeur général.
J’ai compris qu’il avait un appareil en poche qui enregistrait tout ce que l’on disait. Mais j’ai fais comme si de rien n’était. Je tiens également à confirmer que quand il m’avait demandé d’enfoncer de paisibles personnes dans une sale affaire comme celle-ci, Abdoul Madjid dit Nasser avait juré sur sa mère, ses enfants et sa femme, que je serais le roi des exportateurs d’or, une fois à l’aéroport».
Issoumaïla Diakité a soutenu que l’inspecteur Abdoul Madjid dit Nasser lui a fait savoir que s’il témoignait contre le chef d’escale, il lui ouvrirait grandement les portes de l’Aéroport. N’ayant pas accepté les propositions de l’alchimiste inspecteur des douanes «Nasser », il a été classé, par celui-ci, parmi les oiseaux à abattre.
C’est pourquoi Issoumaïla Diakité dira : « Une seconde fois, je m’étais présenté à l’Aéroport, cette fois-ci, avec du vrais or. Il m’a fait descendre de l’avion. Je suis sorti de ma coquille, cette nuit-là, pour lui tenir de tels propos : Je ne fais pas ce commerce dans l’irrégularité ; j’ai tous mes documents et je suis en règle vis-à-vis des fiscalités ; j’ai un agrément, tout comme une intention de faire le commerce d’or. En plus, je lui avais dis que j’étais en classe business dans l’avion, que si l’avion partait me laisser, il allait rembourser mon billet et me payer des dommages et intérêts. Pour l’occasion, j’avais fais appel à mon avocat, Maître Sanou, avocat à la Cour. Par ailleurs, j’ai eu à prendre la photo du vrai métal jaune que je transportais, pour cette deuxième fois. Ces photos sont dans mon appareil téléphonique.
Abdoul Madjid dit Nasser m’avait dit qu’il va amener mon or chez le Président ATT. Sur le champ, il avait fait semblant d’appeler, comme pour me dire qu’il était en conversation avec le Président de la République. Mais je n’ai pas cédé, parce que je suis convaincu que mes agissements le sont dans la régularité. Dans cette affaire, je suis prêt à répondre partout où besoin sera ».
Issoumaïla Diakité a confié que sa réaction est plus que normale dans cette affaire, puisque c’est pour apporter des précisions afin de faire taire les mauvaises langues qui accusent le Directeur général, le Sous Directeur des enquêtes et bien d’autres cadres douaniers, de détournement d’or. « Je souligne que l’or ne se vole pas. En plus, dans cette affaire, je précise que ce n’est du vrai or. En plus, le poids total des métaux en question n’est pas 15 kg, mais un peu moins de 11 kg, sans les emballages. Donc le rapport d’expertise de la DNGM est bien parfait ». En conclusion, Issoumaïla Diakité n’a pas souhaité que le nom du Président ATT soit cité dans de sales affaires.
Par Zhao Ahmed A. Bamba
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