Délinquance financière de Cheick Oumar Diallo du groupe Hamarilla : – Qu’attend le ministre Sadio Gassama pour agir? – Que signifie son silence face à ce gâchis?

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    Un rapport bien détaillé sur le marché super et surfacturé des motos chinoises vendues à la Direction générale de la police par Cheick Oumar Diallo PDG du Comptoir malien pour le commerce général (CMCG) Groupe Hamarilla, est on ne peut plus clair. Alors que se cache-t-il derrière le long etl’accusateur silence du ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, Sadio Gassama, qui aurait reçule 14 Septembre 2009 une copie dudit rapport? Sadio a-t-il cessé d’être ce qu’il incarnait aux yeux de certains Maliens?

    Ce marché ressemble-t-il à l’affaire dite «le Fonds Mondial»du ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré, ou à celle du «serveur»deSékou Diakitéson collègue du développement social? Ces deux hommes aux mains puantes ont été débarqués du gouvernement. Alors face à ce scandale de 300 motos de marque chinoise vendues à la police à 1.150.000 de nos francs par unité pour un coût total de 345 000 000 de Cfa., quel sera désormais le sort du ministre Sadio Gassama?

    Selon un analyste de la vie nationale du Mali,le long et l’accusateur silence du ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile signifierait deux choses. 1-L’étendue et les implications de ce marché de motos du Groupe Hamarilla deCheick Oumar Diallo, dépasseraient largement la sphère des pouvoirs deSadio Gassama. Ainsi, notrebrave ministre va quitter le gouvernement sans pouvoir le gérer. 2-Sadio serait bien au courant de quelque chose par rapport à la clef de répartition des retombées financières de ce scandale.

    Notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, estime que toutes ces hypothèses méritent d’être prises par des pincettes. En tout cas,de nombreuses questions sont posées par celle ou celui qui connait la spontanéité des réactions de Sadio face à ce genre de problèmes et le sens que cet homme souhaite conférer à la mission confiée à lui par le Président ATT.

    Doncen conservant le profil bas comme approche dans ce scandale, leministre de la sécurité intérieure veut-il mettre sur l’autel sacrificiel la confiance et l’estime dont il bénéficie encore auprès de nombreux Maliens? Surtout que les faits sont d’une gravité indescriptible. Et que son prédécesseur Souleymane Sidibé dit «Bébel» aurait juré,s’il est saisi par la justicepar rapport à ce dossier, de faire du grand déballage des «secrets» comme ce qui se fait actuellement en France. Car à titre de rappel, c’est pendant le règne deSouleymane que ce marché a été conclu entre la Direction générale de la police et le délinquant financierCheick Oumar DialloPDG du Comptoir malien pour le commerce général (CMCG) Groupe Hamarilla.

    À souligner qu’en 40 mensualités à raison de 8 625 000 Cfa (voir les encadrés), les 345 000 000 de Cfa ont atterri dans le compte BDM de Cheick Oumar Diallo. Ce chétif qui a plus d’une corde à son arc, avec la complicité d’un certain Coulibaly, son collaborateur, indiquent nos sources, auraitégalement fait des trous dans le compte d’un ministère stratégique.C’étaità propos d’un autre marché de motos auquel ont soumissionné plusieurs opérateurs économiques de la place dont la société Lakalaf Simpara sise à Bozola.Pour le moment, nous taisons le nom de ce département et certains détails.

    De toutes les façons,dans cette affaire de motos chinoises de la promotion 2001 de l’école de police, la volonté et le scénario bien planifié pour faire saigner le trésor public du Maliapparaissent clairs comme le soleil au zénith.En effet, la ristourne de 3% soit 10.350.000 ont été versés à l’Amicale des fonctionnaires de la police par chèque BDM n°2312407 du 09 Février 2004. S’ajoutent les frais d’escompte pour avalisation de la traite soit 10.025.055 Cfa encaissés par la même Amicale suivant chèque BDM n°2312408.

    Ces sous peuvent-ils être versés à l’insu deschefs policiers qui ont apposé leur signature au bas du document portant la mention «lu et approuvé le 27 Novembre 2003?» Sil’Amicale des fonctionnaires de la police, elle seule, reçoit plus de 20 millions de Cfa, qu’en est-il des signataires de ce sulfureux marché? Et pourquoi à force d’être stockées dans les magasinsdu Groupement mobile de sécurité (GMS), les motos sont en train de devenir des déchets? Que justifie aussi cette mesure?

    Cette affaire doit être tirée au clair.Les ministres Ahmed Sow, Oumar Ibrahim Touré et Sékou Daikité ainsi que Nana Lansry Haîdara ancien commissaire à la sécurité alimentaire ont déjà payé.Cheick Oumar DialloPDG du Groupe Hamarilla et ses complices doivent, euxaussi, restituer à l’État ce qu’ils auraient volé à travers ce marché surfacturé des motos. Il est temps d’arrêter d’aspirer le sang du peuple qui a trop souffert à cause des zombies et des sangsues.

    Par ailleurs selon une autre source, ceux qui sont impliqués dans ce scandale à quel que niveau que ce soit sont, aujourd’hui, en train de s’accuser mutuellement. Les uns se disent prêts à rembourser alléguant que ce qu’ils ont perçu est peu. Les autres préfèrent dire ce qu’ils en savent réellement afin de tirer leur épingle du jeu. Enfin, à l’équidistance de ces deux groupes, il y a ceux qui optent pour d’autres alternatives. C’est dire que les semaines à venir seront palpitantes. Si des policiers se livrent à la surfacturation doivent-ils aller arrêter les gens pour le même motif?

    À suivre…

     

    Bah

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