Djicoroni-Para : La famille Doumbia subit la vindicte populaire

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    Des murs démolis par endroit mais encore debout, des battants arrachés de force des portes et des fenêtres, des toitures en tôles et les plafonds consumés, des effets personnes calcinés jonchant au sol. C’est tout ce qui reste de la maison familiale des « Doumbia ». Les « ruines » de cette habitation, située dans la rue n° 232 à Djicoroni-para, étaient, hier, au centre de tous les débats.

    Elèves, passants et autres curieux s’y ruaient, guidés par des riverains, pour voir, et pouvoir le conter certainement. Ils sont encore visibles les décombres de cette habitation abandonnée, la nuit de jeudi à vendredi dernier (selon les témoignages des voisins) par ses occupants qui n’ont dû leur salut qu’à la célérité avec laquelle ils ont fui les lieux, avant l’arrivée d’une foule en furie, très en colère contre un de leurs fils.

    O.D. est présumé meurtrier de plusieurs jeunes maliens qui ont disparu de manière mystérieuse. L’ire des populations était aussi grande que la déception des parents de ses victimes. Ces derniers croyaient, selon des témoins interrogés, que leurs fils avaient émigré en Europe depuis des années, jusqu’au jour où le présumé assassin a tout avoué à l’unité de recherche de la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de la police nationale qui l’a arrêté le 21 décembre dernier, à Djicoroni-para.

    Aux agents de la BIJ, il a indiqué les lieux où il avait enterré les corps sans vie de chacun de ces clients candidats à l’émigration (lire L’Essor du mercredi 18). Selon le site Internet du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, qui présente O.D. comme « un dangereux tueur en série », le présumé assassin aurait fait cinq victimes, en treize mois d’activités criminelles, sous prétexte de délivrance de visas. Les corps des victimes ont tous été retrouvés sur ses indications en différents lieux de la périphérie de Bamako. La première victime a été retrouvée dans la forêt classée de la commune du Mandé, grâce à la collaboration des éléments de la Brigade territoriale de Bamako-Coura. Les autres corps sans vie ont été exhumés dans les secteurs de Sanankoroba, de Kéléya, de Sénou et de Banancoroni, rapporte notre source. C’est au fil de l’interrogatoire que le prétendu pourvoyeur de visas est passé aux aveux. Son mode opératoire serait le même pour toutes ses victimes. Il leur promettait des visas de l’espace Schengen contre 1,5 millions de Fcfa. « Dès le paiement de l’avance de la transaction (en général 1 million de Fcfa), il invitait ses victimes chez lui pour le règlement du reliquat et la délivrance du visa », révèle le site du ministère. Il en profitait et offrait à ses victimes de la boisson frelatée, contenant des produits hallucinogènes.

    Et une fois droguée, O.D transportait sa victime hors de la ville, avant de lui briser la tête avec un gros caillou, pour couper court à toute velléité de remboursement, selon le site citant des agents du BIJ qui ont, également, arrêté deux de ses présumés complices.

    Tout en saluant la collaboration des populations avec les forces de sécurité et entre celles-ci, les autorités invitent les candidats à l’émigration à se méfier des circuits clandestins de délivrance de visas. Elles informent que O.D. et ses complices seront présentés au procureur de la République de la Commune III du  district de Bamako.

    C. M. TRAORE

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    11 COMMENTAIRES

    1. Nous souhaitons que la bji lui demande qu’est ce qu’il en a fait du journaliste du sphinx bourama ,ce délinquant est une piste pour cette

    2. Journaleux revoyez vos articles avant de les publier. Lollll
      Bref a suivre et que justice soit faite.

      • Oui FILSDUMALIBA, je disais la même chose sur un autre fait. Le niveau de journalisme au Mali aujourd’hui est catastrophique; on à l’impression de lire une rédaction d’un élève de 9 eme année! c’est vraiment dommage!

    3. A titre d’avertissement C.M. Traore
      Eviter de mettre le nom du tribunal chargé du dossier afin d’eviter que la population en colere ne s’en prenne aux locaux du dit en le saccageant le jour du jugement comme le cas de affaire Ras bath…
      Djama frein tan magni

    4. Nous ne faisons pas confiance à la justice malienne à la matière, la vraie justice c’est la justice populaire, au Mali la justice a toujours tendance à proteger ces genres de criminels, sinon lui il n’a plus sa place parmis nous. Il doit mourir

    5. les pouvoirs publics n’ont pas joué leur rôle jusqu’au bout puisque personne ne peut être tenu responsable des agissements d’un adulte. c’est dommage que nos concitoyens en soient encore à ce degré de réflexion résultat une famille doublement peinée par un fils qui a choisi la mauvaise voie (donc remise en cause de son éducation) et une maison détruite (de l’argent perdu).
      cela ramènera t’il les morts? non!! diminuera t’il la peine des parents de cet homme? non!! maintenant ils ont un assassin dans leur famille et n’ont plus de maison…

    6. Depuis quand la peine n’est plus personnelle et individuelle au Mali?
      Ils étaient ils complices des actes commis par le meurtrier?
      Est ce que la famille Doumbia allait se faire attaquer de la sorte si elle était l’une de ces familles puissantes et influentes à Bamako? C’est il la première fois qu’on rencontre un tel cas au Mali? Les familles de ces derniers ont elles été inquiétées?
      Les autorités du Mali, nous attendons votre réaction face à cette situation. Pour le moment, nous n’avons que des questionnements.

      • Ce que vous dites semble logique mais il faut comprendre la réaction des familles endeuillées. D’ailleurs, sans accuser qui que ce soit, le fils indigne assassin n’a pas un boulot lui permettant d’avoir ce train de vie. Les parents devaient pouvoir soupçonner quelque chose.

        • ses frères on soupçonné mais sa mère était toujours derrière lui insultai même les grands frères de oumar en leur traitan de vorien

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