Djicoroni Para: Deux individus coupent le sexe de leur camarade

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     L’enquête ouverte par le commissariat de police du XIVe arrondissement privilégie la piste de deux individus à la solde du mari de sa copine qui auraient amputé son machin avec une lame. D’autres sources moins crédibles attribuent le fait à un mauvais sort. Pour l’heure, la femme litigieuse et son mari restent introuvables.

    La femme volage s’appellerait Mariam Traoré aux dires de Demba Camara. Ils sont tous deux Guinéens et ont fait connaissance dans la voiture qui les ramenait à Bamako. Mariam est mariée, domiciliée chez son époux à Djicoroni Para, mais elle ne l’a jamais dit à Demba, à en croire ce dernier. Quant à Demba, il est gardien dans une plantation à Sodièni, à la périphérie du district. Les deux voyageurs ont sympathisé au cours du trajet et ont échangé des numéros de téléphone portable  au moment de se séparer à leur arrivée à Bamako. Depuis lors, il leur était facile de se retrouver. Mariam rejoignait Demba dans son verger, lui préparait à manger et lavait ses habits. Au moment du retour, elle cueillait les fruits d’arbres de la ferme qu’elle revendait pour son compte. Ils vivaient pratiquement en concubinage. Demba l’a présentée à tous ses amis, voisins et collègues. Il lui  a acheté un téléphone portable et se proposait de l’épouser car, jusqu’ ici, Mariam ne lui a pas dit qu’elle est mariée.

    A chaque fois que Demba se propose de venir chez elle en famille pour se faire connaître de ses parents, Mariam répond qu’elle est hébergée par un grand-frère wahhabite qui n’aime pas que les garçons viennent pour des filles dans sa famille. Néanmoins, elle a accepté l’offre de fiançailles de Demba. C’est quand celui-ci lui a remis 200.000FCFA pour les préparatifs qu’elle lui a dit qu’elle est mariée et qu’elle vit chez son mari à Djicoroni Para. Demba ne croyait pas ses oreilles. Dans ce cas, il a demandé à être remboursé, ce que Mariam a refusé. Ils se sont livrés une lutte au cours de laquelle, elle l’a blessé parait-il au sexe. Puisque Demba tenait à être remboursé, Mariam l’a dénoncé à son mari, dieu sait ce qu’elle lui a dit. Vendredi, Demba projetait d’aller à Siguiri, sa ville natale. Il s’est présenté à un compatriote du nom de Sekouba Bangoura, coxeur et vendeur de café à la gare de Guinée pour demander à passer la nuit auprès de lui. Ce dernier lui a conseillé de louer un kiosque pour une nuitée à la gare comme le font les autres, ce qu’il a fait. Le lendemain samedi, alors qu’il était rentré vers 17H dans sa chambre pour se rechanger, à ses dires, deux individus ont fait irruption pour le prendre en sandwich. Ils l’ont terrassé et avec une lame, ils ont coupé au sens propre son sexe et sont ressortis incognito.

    Le XIVe arrondissement, alerté par ses éléments au poste de la gare a mobilisé les agents de la Protection civile pour l’évacuer aux urgences du CHU Gabriel Touré. Il saignait abondamment au moment de son évacuation. Interrogé à plusieurs reprises par l’enquêteur sur son lit d’hôpital, il a répété qu’il a été agressé par deux individus. Paradoxalement, il n’a pas crié au moment de son agression et personne n’a vu rentrer vers 17H, dans son kiosque, deux individus. Au total, sept témoins travaillant ou résidant à la gare ont été entendus, personne n’a rien vu, rien entendu. Des investigations, l’enquêteur apprend que le blessé serait initié à un fétiche chez lui qui lui interdit de commettre l’adultère et que s’il transgresse cet interdit, il en prend pour son compte. D’autres rapportent que c’est Mariam qui est maraboutée par son mari de sorte que tout homme qui la touche se coupe lui-même son sexe sans le vouloir par malédiction. C’est pourquoi ajoute cette source, Demba a quitté de lui-même l’hôpital pour aller faire un traitement traditionnel dans son pays.

    Jeudi, ses parents ont informé la police qu’ils avaient eu la permission avec l’administration du CHU pour transférer Demba en Guinée aux fins d’un traitement traditionnel. Mariam et son mari restent introuvables pour l’heure.

    Yattara Ibrahim

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    2 COMMENTAIRES

    1. cet article pose, encore une fois, la question sécuritaire dans ce no man’s land qu’est la gare routière de Guinée. Un endroit de tous les trafics. Des caisses destinées au commerce transformées en dortoirs, des lieux de commerce devenus des maquis où, outre les prostituées, on peut se payer les services de gros bars pour commettre n’importe quelle sale besogne. Cet autogare est une plaie béante au coeur de Bamako et il convient d’en appeler à l’intervention énergique des autorités pour mettre fin à l’expansion de ce ghetto en pleine capitale. La sécurité, c’est d’abord la prévention et cela commence ainsi!
      Respectueusement!

    2. Ah la part de waly (waly muso-waly waari-wali ta…) quand tu nous tiens!Il parait que la femme d’autrui c’est mieux que celle de soi même…. Je pense que Mariam doit être recherchée et entendue pour savoir ce qui s’est réellement passé là.Bonne guérison à notre “soloma dén” de circonstance. 😉

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