Dispute entre voisins à Nara : Le Commissariat de police pris à partie par l'un des protagonistes

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    Le 13 juin dernier, la ville de Nara a été éclaboussée par une violente  dispute qui  a opposé la famille du propriétaire d’une maison à celle de ses  locataires. Une affaire, dans laquelle, l’une des deux parties a accusé la police d’inégalité de traitement et surtout d’avoir enfermé, sans état d’âme, des fillettes de 1 à 3 ans. Une accusation démentie par les policiers.

    ans la nuit du 13 au 14 juin dernier, une tension vive avait opposé Fatoumata Doucouré, épouse du propriétaire de la maison, Cheick Sadibou Diarra, photographe de son état, à la famille de son locataire, Bondiri Kanté et ses enfants. Une tension qui a vite dégénéré en folles bagarres. A ses dires, M. Diarra, au vu de la tension, avait alerté le commissariat de police pour lui faire part du danger imminent. C’était vers 21 heures.

    Mais les policiers, soutenant  ne pas bien comprendre son message, lui ont tout simplement demandé de passer au commissariat.  Ce que M. Diarra a fait. Là, il fit part aux policiers que "lui et sa famille font l’objet d’insultes de la part des enfants de Bondiri. Si vous ne venez pas, ça risque de dégénérer".

    Et les policiers, n’ayant certainement pas mesuré toute la gravité de la situation et en soutenant que "les insultes ne justifient pas notre déplacement" avaient jugé bon de remettre l’affaire au lendemain. Mais, ce qui devait arriver, arriva. C’est ainsi, qu’à son retour, Khorne (le dieu du Chaos, de la colère, de la violence et de la haine) était déjà passé par là : la bagarre avait éclaté. C’était aux environs de 23 heures.

    Et sur ces entrefaites, un membre de la famille de Bondiri Kanté s’était rendu au Commissariat, en expliquant aux policiers que sa famille était " victime d’agression de la part de la femme de Cheikh Sadibou Diarra ". Et sur ses mots, le Commissaire, jugeant l’affaire sérieuse, avait envoyé des agents. Une situation interprétée automatiquement par le premier plaignant qui  n’est autre que M. Diarra, comme ‘’une inégalité entre les citoyens devant la police".

    Par contre, la police, mettant en exergue la nuance entre les termes "insultes" et "agressions" utilisés par les uns et les autres, s’en défend. Ce qui n’est pas le seul point d’accusation de M. Diarra à l’encontre du Commissaire de police de Nara, Doubaly Diawara. En effet, soutient-il, le Commissaire "n’a rien fait pour arrêter les insultes grossières venant de mes adversaires, aussi bien au commissariat lors de la séance de confrontation que sur mon lieu de travail ". Grave encore, M. Diarra a soutenu que lui, sa femme et ses deux filles, respectivement âgées de 3 et 1 ans, "avons été tous dépouillés de nos biens et enfermés dans les locaux de la police à des nivaux différents".

     Une accusation qui a été démentie par le Commissaire : "Négatif. Elles n’ont pas été enfermées " et de souligner qu’ "après la tentative de médiation menée par l’imam et le président du Conseil de cercle, on a constaté que les protagonistes ont continué la dispute sur le lieu de travail de Diarra. C’est pourquoi nous les avons tous interpellés au commissariat où M. Diarra et le fils ainé de Bondiri Kanté ont été enfermés dans la cellule. Quant aux  femmes, j’ai moi-même ordonné qu’elles soient mises dans la véranda. Donc je suis formel, nous n’avons pas enfermé les femmes, a fortiori les fillettes".

    A l’heure actuelle, et n’ayant pas pu digérer l’acte qu’il qualifie "de traitement qui dépasse l’imagination", le sieur Diarra a déposé une plainte au tribunal de Nara contre le Commissaire Diawara. Et le tribunal a renvoyé le dossier au niveau du Procureur de Kati.

                A suivre.

     

     Mamadou L DEMBELE

     

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