Discorde autour du Centre Salif Keïta : Ce qu'il faut savoir pour comprendre

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    Depuis un certain temps, de folles rumeurs circulent, à propos de la gestion et l’appartenance du Centre Salif Kéïta (CSK) de Bamako. Ce joyau sportif, qui contribue, sur le plan footballistique, au rayonnement sportif de notre pays, est, aujourd’hui, au centre de toutes les polémiques. Heureusement, la volonté affichée par les protagonistes de mettre en avant les performances du club, est en passe de l’emporter sur toute autre considération.  

    Ce que beaucoup de nos concitoyens ne savent pas, c’est qu’au départ, il y avait deux clubs: le Centre Salif Kéïta (CSK), et le FC Soleil, représentés respectivement par Salif Kéïta et Sékou Kéïta, plus connu sous le nom de Sékouba, frère de l’international malien Seydou Kéïta dit Seydoublen. Le souci d’avoir une véritable entreprise, à même de faire face aux nouveaux défis qui pointent à l’horizon, a amené les responsables des deux clubs à fusionner, tout en gardant la dénomination CSK.

    L’année 1995 voit ainsi la concrétisation de ce vœu, alors que le FC Soleil était le champion du District de Bamako. Les responsables, en ce moment, n’avaient qu’une seule ambition, c’est-à-dire porter leur club au sommet du football national. Pour ce faire, il fallait nécessairement mettre un accent particulier sur un encadrement de haut niveau, une formation continue et soutenue et une logistique appropriée.

    Les retombées de cette politique sont connues. Il s’agit de la première génération qui fait, outre le Mali, la fierté de toute l’Afrique, au sein des prestigieux clubs européens. Il s’agit de Mahamadou Diarra dit Djilla du Réal de Madrid, de Seydou Kéïta dit Seydoublen du FC Barcelone, de Karembé et autres Sifo.

    Malgré les recettes générées par le transfert de ces jeunes talents, le club manquait cruellement d’infrastructures, de moyens de fonctionnement, bref, d’aucune capacité structurelle. En compagnie de certains, dont Timbino et Kanté, les rênes de l’association étaient tenus par Salif Kéïta, jusqu’en 2005.

    Dans l’inter saison 2005-2006, Sékou Kéïta a repris la gestion et le fonctionnement du club, non sans rappeler certains dysfonctionnements, au nombre desquels, l’absence d’infrastructures sportives, le manque de moyens de locomotion, les états financiers désastreux (374.471FCFA au 7 décembre 2006) dans le compte bancaire logé à la Banque of Africa et qui n’a été utilisé que par l’ancien bureau dirigé par Salif Kéïta.

    Le principal objectif de Sékouba était la réalisation d’un complexe sportif pour le club. Ayant alors pris les commandes de l’association, dans des conditions particulièrement difficiles, il était donc confronté à une obligation de résultats. C’est ainsi qu’il obtint l’adoption d’un cadre d’entrainement, un bus pour le transport des joueurs, des équipements sportifs, des moyens de locomotion pour le personnel et les joueurs, l’autofinancement des charges de fonctionnement du club en termes de médicaments, de carburants, des primes etc.

    Ce qu’il faut surtout savoir, c’est que le milieu de terrain du FC Barcelone, Seydou Kéita, semble être le seul ancien joueur du CSK qui intervient dans la promotion dudit club. Et dans l’affaire opposant le premier ballon d’or Africain et à son frère, il a affiché, à ce jour, une ferme neutralité. Son principal objectif n’étant autre que d’aider le CSK, qui prépare actuellement les demi-finales de la Coupe du Mali de football. Les performances du club étant ainsi mises en avant, les deux parties sont en train de régler leur différend à l’aimable.

                    Alou B HAIDARA

     

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