Dïola : Le nourrisson du bord du chemin – sauvé des herbes

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    Gaoussou Bakary Diarra nie la paternité de l”enfant. Sa concubine se débarrasse alors du bébé dans les buissons.

    Le plus grand bonheur d”une femme est de contempler sa progéniture jouer autour d”elle. Que ne sont-elles pas prêtes à faire pour avoir le plaisir de serrer le petit corps d”un enfant contre elles ? Mais comme on le dit l”homme est l”être dont les mystères sont les plus difficiles à pénétrer. Alors que certaines femmes sont prêtes à tout sacrifier pour avoir ce bonheur, d”autres se débarrassent de ce "cadeau du ciel" aussitôt qu”elles l”ont obtenu, pour diverses raisons non convaincantes. Tel est le cas de la jeune Bassora Diapo détenue par les gendarmes pour avoir jeté sa petite fille dans des touffes d”herbe au bord d”un chemin.

    La mère indigne a perpétré son acte criminel la semaine dernière dans l”un des vieux quartiers de Dioïla, entre le centre ville et l”abattoir. Ce jour là, les passants furent alertés par des pleurs de bébé provenant des hautes herbes. Ils découvrirent un bébé âgé d”un jour seulement abandonné certainement par une jeune femme désespérée.

    Ces témoins informèrent aussitôt les radios de la ville afin d”alerter les habitants de Dioïla et ses environs. Ils ont ensuite saisi la brigade de gendarmerie qui, dépêcha des agents pour transporter le nourrisson à la maternité. Les recherches aboutirent à la découverte de la mère du bébé, une certaine Batoma Diallo. L”enquête a dévoilé que la jeune fille était à son deuxième geste d”abandon d”enfant. Elle vivait en concubinage avec un premier homme dont elle entretient la fille d”environ trois ans. Elle a abandonné cet ami pour suivre un jeune apprenti-chauffeur. Cette union sera couronnée d”une grossesse. Quelques mois plus tard, Gaoussou Bakary Diarra, nia la paternité de l”enfant. Cette trahison plongea Batoma dans un désespoir profond qui l”a poussée à commettre l”irréparable.

    Au cours des interrogatoires elle a reconnu avoir déposé le nourrisson dans les herbes. Les autorités ont conduit l”enfant au centre de santé pour recevoir les premiers soins. La mère indigne elle même a été admise à la maternité du centre de santé de référence de Dioïla. Le lundi dernier, Batoma Diallo et ses deux enfants, la fillette attachée au dos et le nourrisson étaient dans les locaux de la Brigade territoriale de Dioïla pour les besoins de l”enquête. La justice punira à hauteur de crime les irresponsables parents, Batoma et Gaoussou Bakary Diarra.

    A.B COULIBALY
    AMAP-Dioïla



    FAUX THÉRAPEUTE, VRAI RECELEUR

    Le tradipraticien marron était convaincu d”avoir à faire à un idiot, qu”il pouvait tourner en bourrique à sa guise. Ce mépris l”a conduit en prison.

    Le mardi dernier, aux environs de 14 heures, Kassoum Koné connu sous le sobriquet de "45" est arrivé à la brigade territoriale de la gendarmerie dans un état d”ébriété avancée. Il est venu porter plainte contre un célèbre thérapeute pour non paiement de dettes. Le guérisseur est originaire d”un village du cercle de Bla. Mais actuellement, il est domicilié à Yirimadio en commune VI du District de Bamako où ses affaires prospèrent bien.

    L”ivrogne Kassoum Koné, à prime abord, n”a pas été pris au sérieux par les gendarmes.

    Les hommes de l”adjudant-chef Mady Keïta, par acquis de conscience ont décidé de savoir ce qu”il y avait de fondé dans la plainte de Kassim Koné. Dans ses déclarations, le jeune Kassim Koné prétendait avoir vendu au célèbre thérapeute Hady Bouaré dans un passé récent quatre (4) motos, dont trois Yamaha 100 Super et une Jakarta KTM de couleur rouge qu”il avait toutes volées. Il réclamait le reliquat du prix de la Jakarta vendue à soixante cinq mille francs (65 000 Fcfa). En effet au moment de la vente, Hady n”aurait remis à Kassoum que la somme de 15000 Fcfa. Il avait promis de verser le reste une semaine plus tard.

    A l”expiration du délai, pendant trois jours Kassoum venait réclamer sans succès son argent. Il a harcelé en vain Hady Bouaré. Ce mauvais payeur différait chaque jour le paiement. Il demandait au malheureux de revenir le lendemain. Exaspéré, Kassim a fini par porter l”affaire devant la gendarmerie, en précisant où et quand il avait volé la Jakarta.
    Le receleur Hady était déjà fiché comme récidiviste. Les gendarmes convoquèrent le thérapeute et confrontèrent les deux individus. Comme on pouvait s”y attendre, Hady Bouaré nia les déclarations relatives aux trois Yamaha 100 Super. Il ne tarda pas à être confondu en ce qui concerne la Jakarta qu”il avait encore en sa possession. Plus tard les gendarmes réussirent à lui faire avouer avoir vendu les trois motos Yamaha 100 Super pour s”acheter un terrain à Yirimadio dans le district de Bamako.

    Le célèbre thérapeute a été mis aux arrêts à la brigade territoriale de Dioïla, avant d”être déféré à la maison d”arrêt de la capitale du Banico. Il aura, le temps en prison de réfléchir aux conséquences fâcheuses de tous ses actes de recel. Il renoncera sans doute, à l”expiration de sa peine, à acheter des motos de provenance douteuse. Et surtout à des prix défiant toute concurrence : 65 000 Fcfa une moto Jakarta neuve. On ne peut dire mieux.

    La profession de thérapeute ne serait-elle pas "une couverture", pour masquer la combine à laquelle il se livrait depuis un bon moment ? Kassoum Koné était-il son seul livreur ? Sûrement pas. En effet Hady Bouaré s”était fait une belle réputation dans toutes les contrées de Ségou, Bla, Koutiala, Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba. Il jouissait d”une forte clientèle même à Bamako. Ces clients auraient déjà entrepris les démarches à la gendarmerie pour faire relâcher le féticheur Hady Bouaré.

    A. B. C.
    AMAP – Dioïla

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