Difficultés d’accès aux cimetières de Marseille en hivernage :La population lance un SOS à toutes les bonnes volontés

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    Séparé de la commune de Sangarébougou par un marigot, l’accès aux cimetières de Marseille devient à chaque hivernage, un calvaire pour les fidèles. Malgré le pont de fortune que la population a construit, le problème reste entier. Car l’érosion fait chaque année ses effets sur ce pont en planche de bois. Le jour du lancement de cette 1nième réparation en cours, l’ensemble des acteurs du quartier ont profité de l’occasion pour lancer un SOS à toutes les bonnes volontés afin que l’accès à une dernière demeure ne soit pas une source d’autres pertes en vie humaine.

    Entre la commune de Sangarébougou et les cimetières situés de l’autre coté de la rive d’un marigot, il y a un pont en bois étroit qui ne permet plus aux fidèles d’aller enterrer leurs morts pendant l’hivernage. Situé à plus d’une dizaine de Km des cimetières de Sotuba, le quartier de Marseille dans la commune rurale de Sangarébougou s’est doté de cimetières pour alléger le trajet des fidèles du quartier. Pour accéder aux cimetières la population est obligée de franchir un marigot avec le corps souvent d’une manière dangereuse et insolite. Pour éviter que l’enterrement d’un parent ne cause la mort d’un autre, les fidèles musulmans du quartier ont décidé de construire un pont provisoire pour permettre la traversée du marigot pendant l’hivernage. Face à l’érosion des berges du cours d’eau, le pont s’allonge d’année en année. Les travaux d’allongement de cette année auxquels nous avons été témoins, ne laissent plus de doute sur l’urgence de la construction d’un véritable pont adapté.

    Rencontré sur les lieux, le chef de quartier de Marseille, a souligné que parmi toutes les difficultés qui entravent le développement de sa localité, celles de l’accès aux cimetières pendant l’hivernage constituent la plus préoccupante. Pour Modibo Konaré, le monde comprend 2 maisons, celle ou nous habitons de notre vivant, et celle ou nous nous reposons après la mort. Il a ajouté que pendant la saison des pluies, le cortège funèbre est souvent obligé d’attendre des heures durant afin que l’eau descende pour traverser le marigot. Profitant de la 1nième réparation à la charge exclusive des bonnes volontés du quartier, le chef de quartier de Marseille, au nom des populations de son quartier, a lancé un appel à toutes les bonnes volontés du Mali et du monde afin que cette épine puisse être ôtée de leurs pieds. De son côté, l’imam du quartier, qui est aussi l’un des artisans de ce chantier, a profité de l’occasion pour remercier l’ensemble des fidèles musulmans qui ont contribué au nom de Dieu à ce projet. Pour l’imam Haïdara, c’est aussi le lieu de remercier Dieu qui a permis aux fidèles de se regrouper pour ces travaux. Pour la circonstance, il a fait des bénédictions pour l’ensemble des fidèles qui ont convergé tôt dans la matinée du Dimanche dernier vers ce pont qui n’était plus praticable depuis des semaines.

    En plus des autorités coutumières et religieuses, nous avons rencontré un membre du conseil communal de la commune de Sangarébougou. Cheick Bah, puisque c’est de lui qu’il s’agit faisait le manœuvre aux côtés des maçons. À la fin de cette communion avec les populations de sa commune, il nous a livré ses impressions. Pour Cheick Bah, ce problème de pont constitue l’une des préoccupations majeures de son conseil communal, c’est pourquoi la Mairie a organisé plusieurs rencontres à ce sujet. Le Maire a ajouté que sa commune reste confronter à un problème de 3 ponts. A propos des initiatives visant à construire un pont digne de ce nom pour faciliter l’accès des cimetières, M. Bah a souligné que l’association pour le développement de Marseille dont il est membre avait entamé des démarches au niveau de certains partenaires en Suisse et en France sans succès. Du côté de la mairie, des missions auraient été envoyées pour venir voir le pont. A cet effet, les autorités communales de Sangarébougou auraient dressé un programme concernant les 3 ponts. Pour Cheick Bah, les choses seraient au stade de recherche de financement.

    En attendant, l’hivernage s’approche à grand pas. Le souci gagne les populations aussi. Pour atténuer cette souffrance, les populations de Sangarébougou lance un SOS aux bonnes volontés afin que les cimetières de Marseille puissent être accessibles sans dangers à tout moment.
    Pour toute fin utile : contacter notre rédaction au 76 46 03 21
    Lemzo Diallo

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