Devant un des nombreux bars chinois de l’Aci 2000 : Deux prostituées se bagarrent sans gêne pour cause de non respect du tarif fixé

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    Dans la nuit du vendredi 16 juillet aux environs de 22h, l’ambiance était surchauffée, comme d’habitude, dans un des bars Chinois qui pullulent à Hamdallaye ACI 2000. Les jeux de lumière exerçaient leur magie sur les noceurs qui se trémoussaient au pas des sonorités électriques. C’est dans cette ambiance survoltée que deux prostituées se sont livrées à une lutte acharnée et sans merci à cause des clients.

    La moisson devrait être partagée par les deux, au prorata des efforts que chacune aura consenti pour que le client morde à l’hameçon. Mais au moment d’aborder les clients, les filles ne s’entendent plus car Maï est de plus en plus sollicitée par les clients à cause de son âge et de la qualité des services qu’elle offre à bon prix.

    Fatim, une habituée du coin, constatant la perte de sa clientèle, a tout tenté, mais n’a pu trouver malheureusement de solution pour se débarrasser de Maï.

    La tension monte et une bagarre se déclenche. Les coups pleuvent pêle-mêle accompagnés d’injures qui volent au ras des pâquerettes. Elles se tirent les mèches de cheveux et chacune sort avec les habits en lambeaux.

    Malgré plusieurs tentatives de les séparer, les collègues et le personnel du bar sont restés impuissants devant la furie des deux péripatéticiennes qui n’arrêtent pas de se battre.

    Voyant les désagréments que ces deux filles peuvent causer à sa clientèle, le Chinois, propriétaire du bar, intervient pour les dégager du lieu.

    Fatim, de déclarer : "Maï vient ici pour gâter nos marchés. Les prix fixés sont 4 000 FCFA dont 2 000 FCFA pour la chambre et le reste pour la passe. Compte tenu de son âge, je dirais même que c’est une gamine, elle accepte pratiquement tous les prix, sous prétexte qu’elle est venue pour chercher de l’argent et elle est libre d’accepter les prix qui lui conviennent. Elle déprécie le marché en offrant ses services à 2 000 FCFA dont 1000 FCFA pour la chambre.  Dans ce cas, moi et les autres, nous perdons tous nos clients et nous rentrons presque bredouilles".

    En se défendant, Maï rétorque : "Moi, je le fais à cause de l’argent comme les autres. Mais je suis libre de me livrer au prix que je désire. Chacune d’entre nous est venue chercher son gagne pain. Donc, j’ai le droit de faire ce que je veux et ce qui me plait".

    Triste est alors le tableau que nous offrent tous les soirs les filles de joie qui prennent d’assaut les rues de l’ACI 2000, pour faire la navette entre les bars et restaurants chinois, à la recherche de clients éventuels. Cela se termine souvent par des bagarres entre prostituées ou entre elles et des clients.

    Ce qui dérange beaucoup les résidants qui, à force de se plaindre sans être entendus par les autorités, ont fini par baisser les bras pour encaisser stoïquement les injures qui fusent dans la nuit et le vrombissement des moteurs qui accompagnent les va-et-vient incessants des nuits chaudes de l’ACI 2000.

                             Bandiougou DIABATE

     

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