Deux Taximen à couteaux tirés pour embarquer un client

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    Dimanche 15 juin dernier à Bamako, c’était  au prix d’une hémorragie nasale que la foule est parvenue à séparer deux chauffeurs de taxi qui se disputaient  une cliente au bord de la route. C’est bien après l’altercation qu’ils se sont rendus  compte qu’ils étaient des sinankoun c’est-à-dire des parents à plaisanterie. Le regret était là .Ils se sont pardonné devant Dieu et les bons citoyens.

     

     

    Les populations de Lafiabougou, quartier situé en commune IV du District de Bamako ont assisté hier à une bataille des plus ardues entre deux chauffeurs de Taxi. L’action digne d’un film hollywoodien s’est déroulée précisément à 18 heures tapantes sur l’avenue Cheikh Zayed à quelques encablures du lycée privé « Les papillons ».

     

     

    Selon des témoins de la scène, la bagarre est liée  à une cliente, tirée à quatre épingles à la recherche d’un taxi. La Dame a quitté vraisemblablement une cérémonie de mariage. Toute en elle respirait la richesse. Elle est devenue donc un appât  pour les deux taximen qui, au pas de course étaient  à la quête de la recette quotidienne : 10.000F CFA. Une chose  qui n’est pas si aisée par les temps qui courent.

     

     

    Le premier chauffeur de taxi (un Doumbia) qui roulait à tombeau ouvert, avec un crissement de pneus, est venu freiner à côté de la dame, à bord d’une Mercédès 190 alors qu’il transportait deux autres  clients. Pendant qu’il téléphonait, il demandait au même moment à la potentielle  cliente sa destination. Apparemment, cette dernière ne voulait pas embarquer. Elle a hésité pendant longtemps avant de pouvoir   lui répondre. C’est après qu’il est sorti  de son vieux taxi pour prier la cliente. Sans succès. En réalité, elle voulait emprunter un taxi déjà libre. Mais pour le chauffeur, il s’agissait d’une cliente de luxe à ne pas perdre.

     

     

    Le second chauffeur (Un Diakité) a freiné quelques minutes  plus tard. C’était, cette fois-ci, un joli taxi  qui ne transportait personne. De fil en aiguille, le marché est conclu. La Dame a tenté de monter à bord. Mais Doumbia a affiché une farouche résistance devant une foule qui se   grossissait d’une minute à l’autre. Bien dans sa peau, il a décidé de débarquer celle qu’elle considérait comme une cliente de luxe dont il avait la paternité. Peine perdue. Il a brisé la vitre de son  conquérant et s’est  mis à lancer des invectives de tous genres. Mon Dieu !

     

     

    Le second chauffeur n’a accepté d’avaler les couleuvres. Il est sorti, lui aussi, de sa voiture pour faire face à son confrère de  rival  arrogant. C’était le corps à corps. Et c’est prix au prix d’une hémorragie nasale  qu’on est parvenu décidément  à séparer les deus rivaux  qui tenaient chacun  à embarquer une cliente dite de luxe.

     

     

    Une sale bataille entre deux personnes qui exercent la même profession. Le grand perdant dans cette affaire est sans nul doute le chauffeur Doumbia qui a perdu les deux clients qu’il transportait, donc un manque à gagner.

     

     

    Le GRAND

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