Deux saoulards au Bar du Camp Soundiata de Kati : rnPour Menace de mort, ils furent passés à tabac et mis en prison

    0

    Deux troubadours, sans doute sous l’emprise de l’alcool, certainement des fils à papa, s’emportent et sème le bordel au camp Soundiata, avant de tenter d’écrabouiller avec leur 4X4 leurs antagonistes à cheval sur une Jakarta. Ils terminèrent leur rallye fou sur le véhicule d’un officier de la gendarmerie. Mais, avant de se retrouver en taule, le corps en feu, ils furent bastonner, bêtement et brutalement, par une foule en furie.

    Le camp Soundiata Keita de Kati n’avait rien à envier en cette journée de dimanche 6 mai, au film américain, made in Hollywood, dont sont coutumiers nombre de cinéphiles de notre pays. Il a fallu de peu, pour que la population du camp Soundiata réalise que ce qu’elle vient de vivre n’était pas de la fiction. Encore moins une mise en scène. Pour cause, Matrain Diarra et Sam Keita, deux jeunes gens de la ville de Kati, menaçaient de faire la peau à de jeunes soldats, dans l’enceinte de la cour du mess des officiers.

    Quand le barman sur insistance d’un officier avait demandé aux deux jeunes gens de déplacer leur véhicule 4X4 de l’Ambassade américaine beaucoup plus à l’intérieur de la cour pour donner de la place à leurs poursuivants. Matrain l’un des jeunes gens ne l’entendait pas de cette oreille. Il s’emporte et lance des jurons à la figure du barman. Entre temps, intervint un caporal assis à côté de la table de Matrain et Sam. Ce dernier qui avait cru bon faire en jouant les intermédiaires, reçut sa part de jurons. Confusion et branle-bas à l’intérieur du bar, où les protagonistes se jouaient des coudes.

    Lorsqu’ils furent chassés du bar, les deux jeunes gens font monter les enchères. Ils s’en sont pris au barman et au caporal. Une attitude que deux autres jeunes soldats de rang n’étaient pas prêts à cautionner. Surtout, quand c’est un caporal, un de leur chef hiérarchique qui se trouvait pris à partie par deux individus.

    Dans la mêlée, un des jeunes gens aurait même menacé de faire couler du sang à l’un des soldats. Il se serait servi d’une bouteille mais sans y parvenir, puisqu’on l’en empêchait. Le jeune homme n’abdique pas pour autant.

    Les deux soldats ont enfourché leur mobylette Jakarta pour partir et laisser les deux colériques à leur propre sort. Mais, c’était mal connaître Matrain et Sam qui ne lâchèrent pas prise.

    Matrain prit son Land Cruser 4×4 et son cousin Sam se tirait également dans sa voiture 205 avec pour objectifs de mettre la main sur les deux jeunes soldats.

    Arrivé au niveau du rond-point «Lampani­coro», Matrain, à en croire nos sources, aurait foncé le véhicule sur les deux soldats. Ces derniers sont parvenus à se tirer d’affaires, en sautant de leur Jakarta pour se mettre à l’abri. Le véhicule emporta dans sa course sur une distance de plus de 500 m ce qui restait de la carcasse de cette jakarta. Ce sont également les débris de la moto enfouis dans la roue avant de la Land Cruser qui vont finir par l’arrêter.

    Au même moment et de façon identique, l’autre garçon à bord de sa 205 fonçait sur la foule massée de part et d’autres de la route. Lui également dans sa course sème la terreur sur son passage. Il renversa un gendarme avant de heurter la voiture d’un officier, capitaine de l’armée.

    Arrêtés, les deux jeunes gens furent passé à tabac par une foule en colère. Ils ne doivent leur salut qu’à l’intervention du commandant de zone, le colonel Bocary Togola. Ce dernier les a mis entre les mains de la gendarmerie qui ne s’est pas fait prier pour les boucler. Le procès qui était prévu pour le 23 mai dernier a été renvoyé pour le 7 juin au Tribunal de Kati.

    Abdoulaye DIARRA

    Commentaires via Facebook :