L’Etat serait-il un mauvais payeur des factures de prestation ? A la direction générale du Centre international de conférence de Bamako, on ne se fait plus de doute. Car, elle court derrière celui-ci depuis quelques temps pour le paiement de plus de 235 millions de F CFA. La révélation a été faite par la directrice du CICB à la dernière session de son conseil d’administration. A l’en croire, l’une des principales difficultés de son service demeure le non paiement des factures, notamment par l’Etat.
Autour du secrétaire général du ministère de la Culture, les administrateurs se sont réunis ce mercredi 19 janvier dans la salle Fodé Kouyaté du Centre international de conférence de Bamako (CICB) pour la 2e session de leur conseil d’administration de l’année 2010.
Au cours de cette session, il s’agissait, pour les participants, de procéder à l’état des lieux de la mise en application des recommandations issues de la première session et à la présentation du rapport d’activités au titre de l’exercice écoulé.
La session budgétaire, a expliqué la directrice du Centre, se tiendra à part dans quelques jours. Mais déjà, a indiqué Mme Sy Aminata Konaté, si à l’issue de la 1re session de l’exercice 2010, le conseil d’administration a fixé le budget de la structure à plus de 700 millions de F CFA, pour le présent exercice, il devrait être revu à la hausse au regard de nombreux chantiers prévus dans le cadre des activités de la nouvelle année.
L’un des points de discussions inscrits à l’ordre du jour, c’est l’état d’exécution des activités menées au cours de l’exercice écoulé. Malgré une longue période d’inactivité et la rude concurrence à laquelle il fait face avec les structures privées, le Centre international de conférence a abrité plus de 400 activités de dimension nationale et internationale.
Pour le secrétaire général du ministère de la Culture, c’est un résultat encourageant. M. Al Hady Koïta, qui a salué « cet effort immense d’amélioration de la prestation de l’établissement », a mis l’accent sur la nécessité de consolider les acquis et de faire face aux nouveaux défis en approfondissant la réflexion. Plusieurs activités novatrices ont été entreprises, a-t-il noté.
La directrice Mme Sy Aminata Konaté a constaté avec satisfaction l’exécution des principaux points de recommandations de la précédente session du conseil d’administration. Mais, au cours d’un entretien avec les journalistes, elle a rappelé que l’un des défis majeurs auxquels la structure fera face cette année, sera l’exécution des chantiers prévus.
Au nombre de ces chantiers figurent le renforcement de l’autonomie du Centre sur le plan de la communication, l’installation d’appareil de surveillance pour renforcer la sécurité du matériel, l’aménagement de plusieurs espaces et du bâtiment présidentiel, etc.
Interrogée sur les principales difficultés auxquelles le Centre est confronté, la directrice est formelle : la principale difficulté demeure le non paiement des factures de prestation de la structure par les créanciers. En la matière, expliquera-t-elle, l’Etat ne donne pas le bon exemple. Car, les structures étatiques traînent toujours les pieds lorsqu’il s’agit de s’acquitter des factures du CICB.
Malgré les nombreux efforts déployés pour le recouvrement de ces créanciers, seulement 23 millions ont pu tomber dans la caisse de l’établissement. « Une telle situation handicape fortement le bon fonctionnement du centre et notre capacité à améliorer davantage nos prestations en faisant face aux nouveaux défis », a jugé la directrice du Centre international de Bamako.
Issa Fakaba Sissoko