Détenu pour coups mortels sur sa femme après une trentaine d’années de mariage : Fonè Coulibaly recouvre la liberté

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    Les jurés de la Cour d’assises de Bamako ont reçu à leur barre Fonè Coulibaly, âgé de 52 ans. Inculpé pour coups mortels sur son épouse, il a été reconnu coupable et condamné à deux ans de prison, une peine déjà purgée. Ces faits sont prévus et punis par l’article 202 du code pénal.

    L’accusé a plaidé un fait de Dieu. Sinon pourquoi en vouloir à sa femme après plus de 30 ans de mariage jusqu’au point d’en finir avec elle ?, s’est-il exclamé. Un membre de la Cour de lui demander s’il est quelqu’un de nerveux. Il a répondu non. En le voyant, on sait qu’il est calme et timide.

    Suite aux questions d’éclaircissements de la Cour, Fonè a fondu en larmes parce qu’il a perdu un être cher après plus d’une trentaine d’années de vie commune dont sont issues 10 enfants. La partie civile, Alphonse Traoré, en intervenant, a aussi pleuré. Il a indiqué que l’accusé n’avait pas l’habitude de battre sa femme, sinon qu’il le saurait, étant un parent de cette dernière. Ainsi, la Cour a reconnu Fonè Coulialy coupable des faits de coups mortels, mais elle lui a accordé de larges circonstances atténuantes dans sa sagacité. Le président de la Cour a signalé qu’il a obtenu cette faveur grâce à son attitude vis-à-vis de sa femme, car il l’a transportée au centre de santé et s’est ensuite rendu à la gendarmerie de lui-même.

    Comme dernier Fonè a demandé pardon à sa belle-famille et la clémence de la Cour pour que ses 10 enfants ne soient pas orphelins de père et de mère. “Leur mère n’est plus et si moi je dure en prison, que vont-ils devenir”, s’est-il défendu.

    Suite à cette demande, Fonè Coulibaly a été condamné à 2 ans de prison, une peine déjà purgée, car il était en détention depuis le 4 novembre 2021.

    Rappel des faits. Fonè Coulibaly et Farima Traoré, tous deux domicilié à Missira, hameau de culture du village de Niamana, Commune rurale de Kalifabougou, étaient mariés depuis plus d’une trentaine d’années. De leur union sont issus 10 enfants dont certains sont majeurs. Le nommé Fonè avait pris une seconde épouse. Etant chez cette dernière dans la nuit du 1er au 2 novembre 2021, il a entendu des bruits venant de la chambre de son épouse Farima Traoré. Lorsqu’il s’est rendu chez cette dernière pour s’informer, il a trouvé celle-ci en train de se plaindre, en l’accusant d’être injuste entre ses épouses.

    En dépit de la mise en garde de Fonè adressée à son épouse Farima pour qu’elle cesse de faire des bruits, afin de permettre aux autres membres de la famille de continuer leur sommeil, cette dernière est restée sourde à la mise en garde de son époux qui, par finir, lui a administré deux gifles à la suite desquelles elle s’est plainte de terribles maux de tête.

    Transportée sur une motocyclette par son époux et un des jeunes frères de celui-ci au centre de santé du village, ils ont été informés par l’agent de santé trouvé sur place que la dame Farima Traoré a rendu l’âme en cours de route. A la suite de l’annonce du décès de son épouse, Fonè s’est rendu personnellement à la brigade territoriale de gendarmerie de Kati pour se dénoncer.

    Des éléments de cette brigade ont été dépêchés sur les lieux pour les besoins de l’enquête. C’est ainsi qu’il a été poursuivi, inculpé et placé sous mandat de dépôt le 4 novembre 2021 pour coups mortels par ce magistrat instructeur.

    L’inculpé, tant à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, a reconnu sans détour les faits qui lui sont reprochés. Mieux, il s’est lui-même rendu à la gendarmerie de Kati pour se dénoncer et se mettre à la disposition de la justice.

    Marie Dembélé

     

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