On ne cessera jamais de le dire. Les prostituées constituent un danger public, étant donné que leur crédo se résume en alcool, drogues, vols et bagarres. En effet, dans la nuit du mercredi 31 août 2011, aux environs de 23 heures, notre reporter reçoit un coup de fil provenant d’un bar climatisé chinois, situé non loin de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Son interlocuteur l’informe d’une grosse bagarre entre trois prostituées depuis plus d’une trentaine de minutes.
Cette bagarre liée à la jalousie, lui dit-on, risque de tourner en drame. Une petite descente sur le lieu lui démontre que ces prostituées sont de nationalité guinéenne. Elles ont élu domicile dans ce bar chinois et leur sport favori est la consommation de toutes sortes de drogues au vu et au su de tout le monde. Où trouvent-t-elle ces drogues ? Comment s’en procurent-elles ? Grosses interrogations ! Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas un seul jour sans bagarre dans ce «bunker» devenu très dangereux.
Sur les lieux, notre reporter déclencha son appareil photo. Ces filles dévergondées se mirent alors à sa poursuite, et tenez-vous bien, avec couteaux et autres objet dangereux. Aidé par un délinquant, elles tentèrent de lui arracher son appareil photo numérique, qui finalement fut endommagé. N’eût été sa robustesse, il allait se retrouver à l’hôpital Gabriel Touré.
Ce comportement des prostituées et autres délinquants de l’ACI 2000 doit attirer l’attention du Commissariat du 14ème Arrondissement. Celui-ci fait déjà un gros effort en permettant à ses éléments de faire la ronde nocturne. Mais, il serait intéressant d’aller au-delà en circulant dans les carrés et même en opérant des descentes nocturnes dans les bars et maquis où se réfugient délinquants, bandits de grand chemin, malfaiteurs et prostituées dangereuses, notamment mineures. Il est temps de faire en sorte que l’ACI qui doit être une vitrine de notre capitale, ne devienne pas un havre de délinquance et de dépravation de nos mœurs.
Sale temps pour une prostituée
Cela s’est passé dans un bar situé non loin de la Place CAN à l’ACI 2000. Après avoir avalé quelques bons verres de Guiness panachée de la Coca-cola, Alexandre Diouf, un homme venu du pays de la Terranga et âgé d’environ 40 ans, fit appel à une prostituée de nationalité nigériane, pour lui tenir compagnie. Très heureuse de faire la connaissance de ce Wolof, la prostituée qui galérait en raison du manque de clients en ce temps de carême, se disait qu’elle a au moins son prix de taxi pour retourner chez elle à Kalabancoro. De gestes en gestes, le prix est fixé entre les deux amoureux occasionnels et destination : la chambre de passe. La fille fixa la «marchandise» à 3.000 FCfa. «Non, c’est trop p’tit, je vè t’donné 5.000 FCfa. Tu ne sais pas je viens de Dakar», lui dit l’homme dans un français purement wolof. En fait, la fille ne savait pas que son gars avait un «bakary insupportable». Il a suffi de quelques minutes d’actions qu’elle se mit à crier, puisqu’elle se croyait dans une salle d’excision. «Oh ! It’s so big; It’s so big…He wants to kill me (C’est trop gros; c’est trop gros…Il veut me tuer)». Les vigiles qui croyaient qu’elle avait à faire avec un serpent, atterrirent dans la chambre avec de gros bâtons. Une fois la porte ouverte, elle prit la tangente, abandonnant du coup les 5.000 FCfa qui lui avaient été promis par Diouf.
Un policier rackette du poisson
On pensait que ce sont les citoyens lambda qui galèrent en temps de carême, étant donné que le pays est totalement sur «répondeur». Certains policiers n’en sont pas épargnés. En cette soirée du samedi 27 août 2011, un policier siffle un conducteur de taxi et le somme de s’arrêter pour un contrôle. Mais, en réalité tout comme ce taximan, le policier cherchait son «nah songô». Le taximan qui venait de sortir de la maison, bien qu’ayant toutes ses pièces et sachant qu’il avait à faire à un policier «racketteur», vira et tenta de s’échapper. Mais, il fut rattrapé par le policier non loin de l’Avenue Kwamé N’Krumah. Il gara son taxi et rendit ses pièces. Après des explications, le policier se rendit compte qu’il avait en face un pauvre garçon. «Bon, on fait quoi maintenant ?», demanda-t-il au taximan. «Chef, tu sais toi-même que les temps sont durs. Regarde devant là-bas, j’ai des amis qui vendent les poissons. Je peux en prendre à crédit pour toi et je leur payerai après mon travail», répondit-il. «Vite, dépêches-toi». Le pauvre s’exécuta. «Allez, dégage maintenant ; si je te prends la prochaine fois, tu iras récupérer ton taxi au Commissariat», martela l’homme en tenue. Le taximan démarra en grinçant les dents, mais que faire ? Pour le policier, l’objectif est atteint : son assiette est bien garnie ; il pourra bien bouffer cette nuit avec sa femme et ses enfants. Oh ! Racket, quand tu tiens certains policiers !