Depuis le 07 juin 2010, 96 travailleurs de la société Embal Mali ont été abusivement licenciés. Ces derniers dont les familles se battent toujours contre la misère ont intenté un procès qui n’arrive pas à terme. Car, le délibéré attendu le 20 décembre 2012 fut reporté au jeudi 03 janvier 2013 puis à une autre date. Lire notre dossier.
Ces 96 licenciés en juin 2010 pour des raisons syndicales ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sollicitent l’intervention du Capitaine Amadou Haya Sanogo auprès de la direction de leur société pour que leur préoccupation soit enfin prise au sérieux. Il ne pouvait pas en être autrement parce que ces chefs de familles souffrent de chômage à cause de l’injustice qui leur a été infligée par des puissants patrons. D’autre part, faut-il le souligner au passage, ces pauvres sont également poursuivis par BNDA, BDM et ECOBANK pour non remboursement des prêts contractés lorsqu’ils étaient en activité.
À rappeler que le malheur de ces licenciés a commencé suite à la mise en place d’un comité syndical. Celui-ci ne réclamait que les droits des travailleurs particulièrement le plan de carrière, l’augmentation des salaires et le paiement régulier des heures supplémentaires. Ce qui n’a pas plu au PDG Rahim et à son staff dont le P.C.A Moctar Thiam, le directeur technique Lamine Diané et le directeur des ressources humaines.
Il fallait donc coûte que coûte trouver un moyen pour se débarrasser de ceux qui suivent les consignes du comité syndical. Pour y parvenir, la direction générale de Embal Mali a réussi à régner la division pour mieux imposer le caractère incontestable de son pouvoir. La société a été soumise à une gestion de main de fer. Comme il fallait s’y attendre, les travailleurs qui ont été privilégiés se sont désolidarisés des actions entreprises par leurs collègues qui respectent les mots d’ordre du syndicat. Finalement, les choses ont mal tourné avec le licenciement abusif et massif de 96 travailleurs. Le procès intenté par les victimes n’a pas encore abouti et faute d’avoir un autre travail celles-ci sont en train d’assister à la dislocation de leurs familles.
N’ayant plus que leurs yeux pour pleurer sur leur sort ces partants forcés au chômage sollicitent la mansuétude du Capitaine Amadou Haya Sanogo qui constitue désormais leur ultime espoir. Par ailleurs, une source proche du dossier affirme que Embal Mali connait, aujourd’hui, une période difficile. Sa gestion par le clan du prince Agha Kan qui détiendrait la plus grosse part du capital est plus que jamais décriée. Par conséquent, les rares emplois qui restent sont menacés.
Comment vivent Modibo Niaré violemment percuté par une machine et Yacouba Diakité cogné à la tête par un objet lourd? À titre de rappel, les 14 et 20 février 2012 notre rédaction a voulu en savoir plus. Mais, la porte lui a été fermée au niveau de la direction générale de Embal Mali tout comme à la représentation à Bamako de la fondation du prétendu investisseur Agha Kan.
À suivre…
Bréhima COULIBALY