Démolition illicite de maisons à Sénou : Une action en justice contre la mairie de la Commune VI

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    Suite à la démolition «  illégale » et sans sommation de dizaines de concessions à Sénou le lundi 5 mars dernier, le chef de village de Sénou et ses conseillers ainsi qu’une soixantaine d’acquéreurs de terrains sur ledit site s’apprêtent à porter plainte et réclament un dédommagement des dégâts évalués à plus d’une centaine de millions de nos francs.

     

    Les populations de Sénou ont assisté impuissantes lundi 5 mars 2012 à la démolition de plusieurs dizaines de concessions. Cette opération ordonnée par la mairie de la Commune VI, serait illégale, dénoncent la chefferie ainsi que les occupants du site qui ont organisé samedi dernier une assemblée générale pour préparer une action en justice contre la mairie.

    Les préjudices sont évalués à une centaine de millions de FCFA car prétendent-ils, le site démoli est issu du morcellement légal d’une superficie de plus de 14 ha qui appartenait à Noumoussa Coulibaly et Hassimi Sangaré, des autochtones de Sénou. C’est suite à une démarche de ces derniers auprès de la mairie de Sénou, dirigé présentement par Lazare Timbely, qu’a été réalisé un morcellement par la mairie de la Commune VI du site situé derrière l’usine Bramali qui a donné 72 terrains.

    La répartition de ces parcelles a été faite de façon consensuelle : 12 au géomètre, 30 à la mairie de la Commune VI, 5 à des personnalités non identifiées et le reste des parcelles aux deux copropriétaires, les sieurs Coulibaly et Sangaré. Ces derniers ont vendu leur part à des particuliers et qui ont toute de suite procédé à des travaux sur le site avec des lettres d’attribution octroyée en bonne et due forme par le maire de la Commune, Souleymane Dagnon. Ils ne comprennent pas pourquoi on a démoli les réalisations sur les parcelles en question le lundi sans sommation et ont saisi le maire Dagnon.

    Ce dernier réunit rapidement le mercredi le conseil communal pour l’informer de la gravité de la situation. La rencontre aurait été houleuse et les conseillers ont eu des mots très durs les uns contre les autres, explique un participant. Le 4e maire, Adama Doumbia fâché aurait claqué la porte ainsi que plusieurs autres élus qui ont dénoncé des décisions clandestines sur le lotissement de Sénou car l’opération de lundi dernier aurait été menée sans information préalable du conseil municipal.

    En attendant que le maire Souleymane Dagnon et ses camarades finissent de régler leurs comptes, les victimes de la démolition de lundi le 5 mars et la chefferie de Sénou sinistrés entendent porter une plainte auprès du Tribunal de Première instance de la Commune VI. Une action qui serait elle aussi fruit d’un complot ourdi par des conseillers contre le maire et son 2e adjoint, chargé des questions foncières.

    Affaire à suivre.

    Ousmane Daou

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