Démantèlement d'un réseau de trafic d'eau minérale ''Diago'' : 4 personnes arrêtées et mises à la disposition de la justice

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    La gendarmerie du Camp I a démantelé, dans la première semaine du mois de novembre, un vaste réseau de trafic et de fabrication de fausses eaux minérales à Bamako. Ces  trafiquants, qui détenaient une fabrique clandestine  dans une maison à Kalaban Coura, s’enrichissaient sur le dos des pauvres consommateurs en leur fourguant de l’eau minérale contrefaite. Ils croupissent désormais en prison. Une enquête a été ouverte, en vue de situer les responsabilités. Il nous a été fait savoir que les limiers vont redoubler d’ardeur pour passer au peigne fin le secteur de l’eau minérale dans lequel se bousculent les opérateurs, en raison de sa rentabilité.

    Ils sont quatre à  être appréhendés par les éléments de la gendarmerie du camp I. Les frères Guindo à savoir Moussa, Abass et Abdoulaye et Lassana Oularé sont de grands spécialistes du trafic d’eau minérale.  Ils mettaient dans des bouteilles et sachets frappés du logo de Diago, une des grosses fabriques du pays.

          Ces individus ont longtemps inondé les boutiques de la capitale avec ces fausses bouteilles d’eau minérale. C’est à la suite du  constat d’un client fidèle à l’eau minérale Diago, que les éléments du Lieutenant-Colonel Blonkoro Samaké, Commandant de la Légion  de Gendarmerie,  ont ouvert une enquête, au cours de laquelle, ils ont mis la main sur Moussa, Abass et Abdoulaye   Guindo et Lassana Oularé. Ils étaient en train de s’activer dans leur usine de fabrication.

    Sur les lieux, les gendarmes ont saisi 12 cartons de 12 bouteilles d’eau Diago contrefaite prêts à être distribués sur le marché. Mais le hic est qu’aucune des personnes interpellées n’a été en mesure de dire qui est l’initiateur de ce projet sordide. Seulement, ces personnes disent travailler pour quelqu’un qu’elles ne connaissent ni d’Eve ni d’Adam. Une argumentation qui ne tient pas la route. Les jours à venir seront décisifs, aux dires des enquêteurs qui promettent de faire tomber les masques.

    La méthode des faussaires est très simple, mais originale: ils ajoutaient à l’eau de robinet du sel, de l’eau de javel et du chlore. Ensuite, ils filtraient le tout avec un tissu blanc et un entonnoir avant de procéder au conditionnement dans les bouteilles de Diago qu’ils achetaient au marché.  Par ce procédé, de pauvres consommateurs s’intoxiquaient sans s’en rendre compte.

    Pire encore, ces trafiquants se faisaient passer pour les distributeurs du vrai produit Diago. Ils délivraient à leurs clients des reçus portant l’empreinte du cachet de la société de fabrication Diago. Ils ont agi ainsi pendant plusieurs mois avant d’être alpagués par la gendarmerie. Ils ont été mis à la disposition de la justice pour la suite de l’enquête.

    L’arrestation de ces trafiquants d’eau minérale donne matière à réflexion, notamment sur le bien-fondé du rôle dévolu aux services en charge du contrôle de la qualité sanitaire de nos aliments. C’est dire donc qu’ils ne font pas du tout leur travail. Combien de trafiquants d’autres substances nutritives ont pignon sur rue à Bamako et qui ne sont jamais inquiétés ?

    A quoi servent aussi toutes ces associations qui disent vouloir se battre pour les droits des consommateurs ? En tout cas, tous nos encouragements à la gendarmerie nationale pour avoir pu démanteler un tel réseau.

    Bandiougou DIABATE

     

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