L’opinion a été choquée par les circonstances du décès du jeune étudiant de l’Institut national de formation en science de la santé (Infss) Youssouf Diaby, victime d’une balle perdue assassine des braqueurs de moto lorsqu’il revenait de la mosquée. Aussitôt que cette annonce a inondé les réseaux dénonçant les conditions de la prise en charge du jeune étudiant à l’hôpital Gabriel Touré, le Comité syndical de cette structure sanitaire s’est fendu du communiqué qui a provoqué l’ire de la famille du défunt. Revenons sur les faits !
Le vendredi 10 mai, Youssouf Diaby, étudiant à l’Infss (en fin de cycle master en nutrition) domicilié à l’Hippodrome non loin du terrain de foot Africa, après la rupture de jeûne, emprunte la moto de son ami. “D’ordinaire on partait ensemble à la mosquée qui se trouve à quelques encablures de notre maison, mais ce jour-là j’étais fatigué et je lui ai conseillé d’aller seul” nous confie ce dernier.
Après la prière, à la mosquée sur la rue Nelson Mandela il coïncida malheureusement à une scène de braquage où une foule déchainée voulait mettre le grappin sur des voleurs de motos. Les malfaiteurs, dans leur fuite, ont tiré en l’air. Malheureusement, la balle faucha le jeune étudiant de l’Infss. Il était 20H 30 minutes. “Aussi, il a saisi son téléphone, enleva le code afin que ceux qui sont venus le secourir puissent appeler sa famille. C’est ainsi que, sur place, nous avons pris notre véhicule afin de l’amener de toute urgence à l’hôpital Gabriel Touré. C’était aux environs de 21 heures”, nous confie son grand frère qui a réfuté la thèse, selon laquelle, il était arrivé trop tard. “D’ailleurs, même dans le véhicule, il était conscient car il nous a demandé de le pardonner comme s’il savait qu’il n’allait pas survivre”, a ajouté son grand frère de lait.
Une fois arrivé sur place aux urgences de Gabriel Touré, a-t-il poursuivi, un certain Sékou Landouré s’est occupé du malade. “Il m’a fait savoir qu’ils vont essayer d’abord d’arrêter l’hémorragie et voire comment extraire la balle” a-t-il ajouté. Donc comment retrouver une balle introduite au niveau de la joue sans scanner ? Ainsi la famille d’expliquer que les médecins traitants l’ont opéré au niveau de la joue dans le bloc gynécologique (l’autre n’étant pas également fonctionnel) sans parvenir à localiser la balle. “Entre temps, un autre agent qui s’occupait aussi de lui est venu nous dire en toute franchise qu’il n’y a pas de scanner chez eux, cependant après l’arrêt de l’hémorragie on pourra le transporter dans une autre structure sanitaire avec scanner pour localiser la balle et l’extraire”, a ajouté l’un des frères qui était également à son chevet à l’hôpital.
Cependant, Youssouf Diaby ne sera finalement transféré dans aucune structure sanitaire dotée de scanner car il a rendu l’âme samedi tôt le matin aux environs de 5 heures, en présence de sa famille et un de ses amis qui est médecin. Il n’avait que 30 ans. Cependant, la famille réfute catégoriquement les propos du syndicat selon lesquels : “…Le Scanner bien que n’étant pas fonctionnel à Gabriel Touré n’était pas urgent dans son cas. La balle était hélas très mal logée et malheureusement même dans des pays beaucoup plus avancés que le nôtre, il pouvait succomber à une telle blessure…”. Ce qui a amené la famille à se poser la question si le scanner n’était pas nécessaire dans son cas pourquoi la balle n’a pas été localisée après l’opération infructueuse menée sur sa joue pour retrouver la balle. En tout cas, la famille a regretté le fait que le jeune ait été enterré avec cette balle dont les analyses balistiques pouvaient aider les enquêteurs en les mettant sur les traces des assassins de leurs frères. En tout cas, ce drame a permis de mettre au grand jour l’insuffisance des plateaux techniques au niveau de nos hôpitaux et surtout du CHU Gabriel Touré qui est la structure la plus sollicitée du pays en termes de patients. Et le nouveau ministre de la Santé, Michel Sidibé, 48 heures après ce drame, a effectué une visite surprise au terme de laquelle on lisait le désespoir sur son visage. Dans son tweet, il dit “ … réaliser l’urgence nécessité de mettre à niveau certaines unités sensibles dudit hôpital. Il s’agit notamment du service des urgences et de réanimation, de l’imagerie médicale et du service de pédiatrie”. Il faut rappeler que, le même jour, le jeune Diaby qui venait de se marier il y a juste une année, a été conduit à sa dernière demeure au cimetière de Sotuba par une foule des grands jours composée de ses parents et amis, les étudiants de l’Infss.
Kassoum THERA
AISSATA, SABALI!!! Je conseille de revoir le dernier mot dans ton post! Je vous comprends, c’est RAMADAN MOUBARAK. Quand on a faim, on oublie les mots!!!
des milliards de francs cfa sont detournés chaque année et au même moment nos hopitaux sont depourvus du minimum d’équipement.
OH ALLAH Quant est ce que le Mali va sortir de cette situation ?
Oh les pauvres du Mali qu’attendez vous pour vous resurger.
…LES NEGRES PRIS EN SANDWICH ENTRE LA RELIGION DES ARABES ET L HYPOCRISIE OCCIDENTALE…
Stagiaire Point G, SABALI!!!! On ne dit pas Point G. On dit PONGE’!!!!!!!!!!!!! RIRE!!!!
Au nom de ma cherie Docteur Mamou Sacko je proteste contre votre attaque contre les docteurs!
Que faire? C’est vrai qu’on peut avoit 10 sur 20 en anatomie et devenir docteur. C’est vrai que connaitre 50% du corps humain est largement suffisant pour soigner les 50% qu’on ne connait pas avec l’aide du marabout truand du coin!
RAMADAN MOUBARAK aux docteurs et aux marabouts!
Et la liste des drames va continuer sans cesse jusqu’au jour où les Maliens comprendrons que l’impunité généralisée et notamment celle du personnel médical est une catastrophe à laquelle il faut mettre un terme.
Si pendant des décennies des centaines de milliers de patients meurent par la faute des médecins irresponsables sans qu’aucune sanction, aucune condamnation et aucune révocation soient prise, il est parfaitement normal que ce drame continu tranquillement.
Et c’est justement cette impunité qui explique pourquoi nos hôpitaux sont devenus des mouroirs.
Pourquoi faire l’effort de prendre en charge et soigner un patient quand on peut le laisser mourir sans conséquence ?
Le Mali est plein de professeurs bidons et de Docteurs fantaisistes.
Une comédie qui fait rire tout le monde à l’exception de ceux qui perdent leur proche dans des conditions effroyables.
Un évènement très triste, mais pas un cas isolé ! De mes propres expériences, j’ai vécu deux événements similaires, mais beaucoup plus dramatiques, à cet même hôpital Gabriel Touré. Je vais vous raconter le premier.
Entre 2009-2010, le secteur de la santé a déclenché un mot d’ordre de grève suite aux accusations de négligence dans la prise en charge d’une femme magistrate qui aurait accidentellement avalé une noix de cola. Je ne connais pas tous les détails de l’histoire de cette dame… mais elle en a malheureusement succombé.
En ce qui me concerne, un jour avant cette grève, ma cousine a accouché d’un triplet à l’hôpital Gabriel Touré. Sauf nés un peu prématurés, les bébés étaient en très bonne santé comme la maman respectait scrupuleusement les recommandations médicales lors de la grossesse. Les bébés devraient alors séjourner quelques jours dans un environnement médicalisé à température contrôlée. Suite au déclenchement du mot d’ordre de grève dont je décris les circonstances ci-haut, les personnel de l’hôpital Gabriel Touré a abandonné les trois bébés dans un endroit sans aucune surveillance pendant 3 jours. C’est comme ça que mes trois neveux ont été assassinés par cet hôpital.
J’ai personnellement demandé qu’on engage des poursuites judiciaires contre cet hôpital, mais la famille a préféré se remettre à Dieu et dépasser rapidement cette période sombre…
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