Déboires judiciaires de féticheur : Daouda Yattara détenu à Kati

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    Le féticheur et ses trois co-accusés sont désormais inculpés pour association de malfaiteurs, d’assassinat et de tentative d’assassinat et placés en détention.  

    Le féticheur et trois autres personnes ont été formellement inculpés la semaine dernière d’association de malfaiteurs, d’assassinat et de complicité d’assassinat, puis écroués à la Maison d’arrêt et correctionnelle de Kati.

    Le corps d’un jeune homme avait été retrouvé à son domicile des mois auparavant sans que le drame ait été élucidé. Récemment, un autre avait été sauvagement blessé par son agresseur, mais avait réussi à l’échapper. Les enquêtes avaient mis en évidence la culpabilité présumée de Coulibaly qui avait attiré sa victime dans un guet-apens à quelques kilomètres du centre ville. La police du 1er arrondissement soupçonnait l’auteur de ces coups et blessures d’attentat à la vie de la première. Le lien était désormais établi.

    Le principal suspect avait reconnu avoir égorgé sa première victime et vidé son sang qu’il avait recueilli dans un sachet en plastique au profit de son maître Daouda Yattara. En outre, il avait avoué être l’auteur des coups de couteau administrés à la seconde victime qui n’était autre que son frère.

    Ces aveux obtenus, une descente policière au domicile de Daouda Yattara avait permis la découverte d’un arsenal constitué de deux carabines chinoises et un pistolet avec munitions en plus d’une pile de tenues de différents corps d’armée et de police.

    Au vu de  l’ensemble de ces éléments à charge, le procureur de la République près du tribunal de grande instance de Kati a décidé de placer les quatre prévenus en détention.

    Le meurtre, aux relents rituels, et la tentative d’assassinat avaient profondément ému Kati et au delà  tout le Mali.

    Daouda Yattara n’est pas à ses premiers déboires judiciaires. Il avait écopé de cinq ans d’emprisonnement dans la disparition de Siguibilakoro. Sa peine purgée, il  était revenu à ses anciens amours.

    Georges François Traoré

     

     

     

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