En un mois, le quartier de Daoudabougou a enregistré trois cas de viols. Ce sont des fillettes de moins de dix ans qui sont ciblées par le ou les violeurs. Malgré les différentes plaintes à la police, aucun bourreau n’a encore été arrêté et les populations sont aujourd’hui terrifiées.
Le dernier cas est survenu dimanche 3 juillet aux environs de 9h30. Il s’est déroulé à Daoudabougou Flabougou, derrière le Lycée Kankou Moussa. La victime, une fillette d’à peine 8 ans, a été dupée par son bourreau au motif de lui payer des bonbons. « Il m’a ensuite amené dans une maison inachevée au flanc de la colline », s’est-elle confiée, en larmes, à ses parents.
Alertés par des cris, des jeunes ont essayé d’arrêter le quidam. Plus rapide, il a disparu entre les chantiers. « Nous n’avons pas pu le reconnaître. Mais il est un peu âgé. II était habillé en tee-shirt blanc », affirme Moussa, l’un des premiers jeunes arrivés sur les lieux. La victime a été transportée d’urgence au Centre de Santé communautaire de Sogoniko ou elle a bénéficié des soins.
Selon plusieurs témoignages, il y aurait eu deux cas similaires en un mois. « Toutes les deux autres victimes ont expliqué le même mode opératoire. Les histoires sont toutes similaires. Il faut que nous soyons vigilants. La police doit aussi enquêter pour retrouver ce violeur qui vit parmi nous », explique Alou Berthé, habitant de Daoudabougou.
Déjà, des jeunes s’organisent pour lutter contre le phénomène, mais aussi pour faire face au banditisme grandissant dans ce quartier.
A K. K.