Daoubougou en commune V du district de Bamako : La famille Togola expulsée depuis janvier reste toujours sans abri

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    Ils viennent de passer plus de quatre mois dans la rue sans abri. Ils étaient là, femmes enfants et chefs de famille au nombre d’une quarantaine entre les ustensiles de cuisines, meubles et autres objets étalés dans la rue. Le 17 Janvier 2014 restera gravé dans la mémoire des habitants du quartier de Daoudabougou près du centre de santé ASACODA, qui ont dû assister impuissants, à une scène horrible. Puisqu’ils voyaient déjà la famille Togola plongée dans un danger.

     
    Tous  les membres ont été  expulsés de leur maison par une quinzaine d’éléments de la garde nationale. Or, ils occupent cette maison depuis une vingtaine d’années. Munis de gaz lacrymogènes, des gourdins et armes aux mains, ces éléments n’ont pas donné le temps aux occupants de la maison de faire sortir leurs bagages. Ce sont eux-mêmes accompagnés d’un groupe de jeunes ‘’pousse-poussetiers’’ qui se sont donné la tâche de tout jeter dehors. C’était en l’absence des chefs de familles qui se trouvaient au travail. Pire, sans  présenter aucune grosse ou autre document quelconque, prouvant l’autorisation de faire sortir de force aux membres de la dite famille.
    Cela fait près de cinq mois que cette famille n’a pas eu gain de cause au niveau de la justice. Ainsi, les auteurs de cet acte font comme si rien n’était.

     

    Quelle  cruauté !

     
    Tout est parti d’une affaire de litige foncier entre les membres de la famille Togola et un certain Abdou Cissé. Cela, depuis trois ans. Le vendredi  17 janvier 2014, sans avertissement, la famille Togola a subi une humiliation sans précédent. Une confusion totale pour cette famille qui, depuis les années quatre-vingt (1980), occupe cette maison payée par leur défunt père à Amadou Bassoum à travers Adama Doumbia, tous deux en vie. Ainsi, c’est Amadou Bassoum qui a remis le permis authentique de la parcelle à Adama Doumbia pour le nouvel acquéreur feu Bréhima Togola. Mais, le sieur Doumbia indique qu’il a perdu l’original de la notification. Le vendeur A. Bassoum fut obligé d’établir un duplicata pour le désormais propriétaire. Or, celui-là qui a mis les occupants de ladite maison est le fils à l’ami du sieur Doumbia qui dit avoir perdu les papiers originaux de la maison.  Au début de l’affaire, il y a 3 ans, c’est l’avocat d’Amadou Bassoum en la personne de Maître Sall qui défendait le dossier. Ce dernier étant décédé, les propriétaires n’ont plus été convoqués à la justice. C’est à leur grande surprise que la décision est tombée pour les expulser.  Ainsi donc, certains vieux du quartier ont démarché le chef de quartier et ont  formé une délégation pour rencontrer celui qui a commis ce forfait ainsi que le nommé Adama Doumbia.
    Sous tension, Signalons que la première fois qu’ils ont été convoqués au tribunal de la commune V, le juge a constaté que leur numéro (L y 6) était différent de celui du plaignant (L A6). Ce même juge aurait demandé que le plaignant choisisse le bon numéro pour que le jugement puisse avoir lieu.

     

    Où est passée la loi ?
    La loi du plus fort est toujours la meilleure, dit-on.  Et cette loi de la jungle vient d’être appliquée à ces cinq frères et leurs familles en pleine journée.  Avec l’aide de certains habitants et voisins du quartier, ils ont pu trouver des lieux pour se mettre à l’ abri en attendant. Mais jusqu’ici, les bagages demeurent dans la rue.

     
    Cinq mois de cauchemar, que feront  les cinq frères, chefs de familles qui ont été expulsés de leur concession l’hivernage qui plane déjà ?
    Les populations du quartier Daoudabougou sont solidaires la preuve, elles ont empêché qu’on donne en location  cette maison litigieuse.  Pourquoi le commanditaire met la charrue avant les bœufs en voulant louer la maison à 200.000FCFA ?
    A suivre !

     
    Mariétou Konaté

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