Dandougou: Il abat l’amant de son épouse dans son lit

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    Le village de Dandougou est situé à mi-chemin entre Fana et Béléco dans la région de Koulikoro. Ici, les paysans rivalisent d’ardeur dans les travaux champêtres. Mais ce lundi, le destin du village a basculé. Et pour cause. Adama Diarra est un jeune paysan d’une trentaine d’années, natif du village. Il est marié à deux femmes. Deux des plus belles filles de la contrée que son père, en raison de son influence et de sa générosité avait pu lui trouver en mariage. Paradoxalement, ses deux épouses très enviées par tous les hommes du village pour leur beauté présentaient peu d’intérêt pour lui-même, car Adama Diarra n’avait d’yeux que pour Assitan Diarra, l’unique épouse de Soumaïla Diarra, également natif de Dandougou. Il a longtemps tissé sa toile et a fini par la séduire. Après quatre ans de relations discrètes, les deux amants ont fini par étaler leur adultère sur la place publique. Tout le village, excepté Soumaïla lui-même, savait que Adama, le polygame, entretenait des relations intimes avec Assitan. Arriva ce lundi noir. Adama avait mis des mains et des pieds sans pouvoir approcher Assitan et cela durait depuis une semaine. Il avait déjà avalé plusieurs kilomètres en faisant des va et vient devant la famille de Soumaïla, lequel avait enfin eu vent de l’idylle entre son épouse et le riche Adama. Comment les surprendre, se disait-il. Mais, puisque Adama ne finit pas de passer devant sa porte, Soumaïla devine ses intentions et simule un voyage. Voyant qu’il apprêtait sa monture, Adama, pour son énième passage, lui demande s’il voyageait. Soumaïla lui précise qu’il partait pour le Banan pour une semaine. Aussitôt dit, aussitôt fait. Soumaïla donne au revoir à son épouse et quitte le village à grand bruit de moto avec ses bagages. C’est l’extase chez Adama qui regagne son foyer en chantant. Ses épouses qui ne l’ont jamais vu chanter lui demandent ce qui se passe. Il leur répond que c’est parce que ses femmes sont les plus belles du village. Sur le champ, il égorge un coq. La nuit approche. Soumaïla se sépare de sa moto et de ses affaires quelque part et regagne discrètement sa famille à pieds. Une fois dans sa cour, il grimpe le manguier et se cache dans le feuillage. Personne ne l’a vu. Tard dans la nuit, voilà Adama qui arrive à la porte de sa chambre en toute confiance. Il y pénètre comme dans un moulin. Assitan qui l’attendait l’a accueilli à bras ouverts. Ils négligèrent de fermer la porte. Une quinzaine de minutes après, Soumaïla descend de l’arbre, s’arme d’un bâton et fait irruption dans sa chambre. Son épouse qui est restée lucide malgré le contexte le reconnaît dans le noir et s’écrie : « je suis morte de honte, au secours ! ». Adama, dans sa tenue d’Adam n’a pas le temps de se sauver. Soumaïla le foudroie avec son bâton avant de le pilonner longuement. Le croyant mort, il le laisse dans son lit et avertit les autorités villageoises. Adama, tout
    couvert de sang, est évacué nuitamment au centre de santé de Fana. Vu que son cas s’aggravait jour après jour, il est de nouveau évacué au centre universitaire Gabriel Touré à Bamako où il mourut trois jours plus tard. Quant à Soumaïla, après son coup fatal, il est allé élire domicilie à la prison de Fana de lui-même en attendant le jugement.
    Samagnana Bassy

    Notre correspondant permanent à Fana

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