Crise de gaz butane :Le gouvernement contraint d’avouer sa culpabilité

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    Nous avons passé le ramadan dans les problèmes de gaz insolubles Mais depuis, la situation demeure impossible.

    Cela fait de longs mois que nous balançons entre panne-sèche de gaz domestique, de rareté désespérante et de prix exorbitant en cas de disponibilité. Le plus grave dans tout cela est que l’accès difficile ou impossible au gaz domestique est toujours combiné avec des problèmes liés au charbon et au bois de chauffe. D’un côté, le gouvernement, sous l’impulsion des soi-disant défenseurs de l’environnement, nous accuse de raser la forêt pour faire du bois et du charbon. Qu’en agissant ainsi, nous participions au ”réchauffement climatique” et compromettions ainsi l’avenir des générations futures.

     

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     Mais de l’autre, il ne fait pas ce qu’il faut pour accéder au gaz qui reste la seule alternative. Mieux, il accuse les opérateurs économiques gaziers de faire du blocage. Le gouvernement accorde une grande importance, selon ses propres dires, à tenir le discours de protection de l’environnement pour plaire à certains activistes politiques déguisés sous façade écologique. Pas par ce qu’il y croit vraiment, mais répercuter ce genre de message permet de recevoir des sous; manne providentielle qui permet, en grande partie, de construire des villas, de voyager et d’envoyer ses enfants étudier à l’étranger. La preuve en est que le pays reçoit des averses de dons en tout genre afin de sensibiliser les populations, changer leurs attitudes et modifier leurs comportements. Le tout en subventionnant le gaz, entre autres procédés.         

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    1,5 milliards F CFA d’ardoise

    Et c’est à ce niveau où le bât blesse (celui de sommes accordées pour subventionner le gaz).

    En effet, il est difficile d’encourager les ménages à substituer le gaz au charbon et au bois si la fameuse bouteille est rare, introuvable ou tout simplement hors de prix pour le plus grand nombre. D’abord, durant tous ces mois de gaz impossible, nous nous sommes cassés la tête quant aux raisons de rupture ou de rareté de bouteille de gaz. Le gouvernement essayait de faire l’autruche, l’innocent pour passer à l’accusateur d’autrui. Mais, la presse d’investigation s’est évertuée à creuser et à pousser les autorités dans leurs derniers retranchements. Le ministre Ahmadou Abdoulaye Diallo a fini par cracher le morceau et reconnaître la responsabilité de son gouvernement dans la crise de gaz que vivent (très mal) les ménages. En effet, le jeudi 13 janvier dernier et sur les ondes de l’Ortm (Office de Radio et Télévision du Mali), le Ministre de l’Economie te des Finances avoué que le gouvernement avait une ardoise d’un milliard et demi de F Cfa (en réalité la dette fait plus) envers les opérateurs économiques gaziers. De sources bien introduites indiquent que M. Diallo wn’a cependant pas tout dit, mais passons. Il a tenté en même temps un exercice difficile afin de partager les torts avec les hommes d’affaires, opérateurs qu’il a accusés de mettre le gaz (qui serait disponible, selon lui) dans les bouteilles non subventionnées.

    La question ici est de savoir pourquoi certaines bouteilles de gaz sont subventionnées par le gouvernement et pas d’autres ? Certains gaz sont peut-être bons pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique et d’autres pas ? Quels sont les critères qui président au choix de subventionner certains  gaz et pas d’autres ? Y a-t-il une histoire de gros sous là-dessous comme le pensent certains ? A qui de droit de nous édifier sur ces questions!

    Toujours est-il que Ahmadou Abdoulaye Diallo paraissait très mal à l’aise devant les cameras de l’Ortm lors de son intervention. Son visage était tendu et ses traits tirés comme s’il tenait son discours à contrecœur. Comme s’il disait des choses auxquelles il  ne croyait pas lui-même. Toujours est-il qu’il a promis solennellement que le gouvernement allait immédiatement éponger sa dette vis-à-vis des opérateurs. Les résultats, on connaît.

     En effet, tout le monde a pu assister aux scènes de combats âpres que les gens ont livrées pour échanger leur bouteille de gaz partout dans Bamako.

     

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                                                                                                                                                                    Amadou TALL


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