Crise au Mali : De la prostitution pour survivre

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    Avec la crise économique qui sévit dans notre pays, de nombreuses femmes, souvent mariées et mères de famille,  se prostituent pour gagner de quoi nourrir leurs familles ou monter un commerce. Aussi mettent-elles le plus souvent le cap sur les restaurants, les gargotes…

    Les coins  prisés des  quartiers populaires de  Bamako (dont les devantures des  restaurants, gargotes  et autres  lieux de détente)  sont  fréquentés par des hommes et femmes de tous âges.  En fait, pour ces personnes, ces lieux constituent des points de rencontre où  les prostituées et  leurs clients se donnent rendez-vous toutes les nuits. Bien maquillées, assises  ou debout,  ces dames et demoiselles qui  squattent ces lieux sont pour la plupart en tenue sexy : collants, minijupes, jupons…Avec  cette crise qui sévit, elles ont fini par investir le maquis : c’est que la lutte pour la survie est devenue très  âpre à Bamako.  Aïcha est  une ressortissante du Nord. Rencontrée  à Lafiabougou au restaurant  « Secousse » (non loin du rond-point «Cabral»), elle déclare être  arrivée à  Bamako depuis l’arrivée des islamistes au Nord. Faute de moyens et de soutien, elle s’y est mise, au mépris de toute la législation qui organise ce «métier».

    Le sexe ne connaît pas la crise

    La fortune qu’exhibaient les copines d’Aicha a dopé son appétit et mis sa morale en berne. « Au nord,  la vie est très difficile. Même lorsqu’on travaille, il faut se battre pour acheter de la nourriture, des habits ou des mèches pour se faire belle. Or ici, à Bamako, je trouve que la vie n’est pas très dure. Avec 1000 FCFA, tu peux faire le petit marché et manger jusqu’au soir si tu es seule. Avec un peu d’efforts, tu peux économiser et envoyer un peu d’argent aux parents », confie-t-elle.  Quelques mètres plus loin, devant une « sandwicherie » sise  en face de la Sotelma de Lafiabougou,  une  demoiselle se confie sous  le couvert de l’anonymat, et la seule indication qu’elle donne est qu’elle est une ressortissante de la région de Gao. Son récit est identique à  celui de nombreuses maliennes affectées par la crise et qui ont décidé un jour de se lancer dans la prostitution. Pour elles, cette activité  est le seul moyen de survivre. Elles pratiquent des prix fixes : 1000 FCFA la passe avec préservatif. Mais on peut négocier jusqu’à 500 FCFA. Les « séances » se passent le plus souvent chez elles, dans des « cabanes » où elles s’entassent à plusieurs.  Aux alentours des fast-foods, on rencontre facilement de belles jeunes filles. Mais avec elles, les prix sont plus élevés : 5000 à 10 000 FCFA.

    Des prix fixes, mais à débattre

    « Je  me suis installée dans le quartier de Lafiabougou-Taliko depuis septembre dernier. Normalement, je n’en avais pas pour longtemps. Mais comme ça a l’air d’aller, je reste encore. Chaque mois, j’achète des  marchandises que je pars donner à ma mère à Ségou pour qu’elle les revende », déclare une dame d’une trentaine d’années qui n’a pas voulu dévoiler son nom.  Des rêves de commerce, elle dit en nourrir, mais pour le moment, elle ne dispose pas de la somme nécessaire pour se lancer dans cette activité.  Parmi les prostituées clandestines qui officient autour des  réfectoires, on compte de nombreuses femmes mariées. On raconte même que certaines d’entre elles sont envoyées par leurs époux. Une fois leur fortune faite donc, elles rejoignent leur foyer. Dans la plupart des cas, la présence de femmes mariées  dans le maquis  justifie qu’elles ont  quitté leur village ou localité pour la grande ville et veulent  simplement  trouver un mari sur place  et s’y installer définitivement. Aussi, certains Bamakois  épousent certaines d’entre elles car elles sont très appréciées. « Ce que j’aime chez les clandestines, c’est qu’elles sont efficaces dans beaucoup de choses.

    Dès la nuit, les abords de certains trottoirset restaurants  se transforment en pègres. Les premières  à s’installer dans les parages  sont des  étrangères qui  ont envahi les lieux depuis longtemps avant de contaminer  les locales. « Elles débauchent les adolescentes », déplore une  habitante de Bamako rencontrée sur les lieux. Son point de vue est largement partagé par une autre  habitante de Bamako. Dans certains quartier, dès 19 h, des filles à la recherche d’hommes portent des tenues extravagantes. Elles adoptent cette façon de faire pour être rapidement repérées par les hommes en vue de se remplir très vite les poches.

    Jean Pierre James

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    9 COMMENTAIRES

    1. Avant le conflit du nord il y avait plein de prostituée à Bamako. il ne faut pas raconter des idioties. Occupons nous de la recontquete du Nord et vous ne verrez plus de protituées du nord.

    2. A croire que tu as tourné toute la nuit pour chercher des prostituées originaires du nord. Ah oui c’est vrai plus c’est rare plus c’est précieux. ZUBIKK

    3. il faut se consacrer aux terroristes au lieu de voir ce que font nos soeurs.voila pourkoi au mali,on n avancera jamais.les premieres prostituées ne sont pas maliennes.de grace cessons de tellles diffamations qui ne nous seviront en rien.

    4. Maudit de jean pierre james ces prostituées du nord dt tu en parles ne sont que ta mère et tes soeurs.pas de nordiste prostitués.

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