A la lecture des affaires enrôlées pour cette première session de la Cour d’assises de Bamako 2010, il ressort que les femmes sont auteurs de plusieurs crimes ou sont à la base de beaucoup de forfaits. En témoigne, entre autres, ce meurtre commis par Sidy Mohamed Coulibaly dont la femme s’adonnait à cœur joie à l’adultère avec Baba Fané qui en a perdu la vie, même si rien ne saurait justifier un crime. Le drame malheureux est survenu à Toubakoro, cercle de Banamba.
Pris de jalousie, Sidy Mohamed Coulibaly n’a trouvé d’autre moyen pour éloigner Baba Fané de sa femme que de lui ôter la vie. En effet, le mercredi 7 février, aux abords du marché du village de Toubakoro, chef-lieu de la Commune rurale, Sidy Mohamed Coulibaly assena trois coups de couteau (à la tête, à la poitrine et au flanc) à Baba Fané, occasionnant ainsi sa mort : il
lui reprochait d’avoir tenté de détourner sa femme.
Interpellé, l’inculpé a toujours reconnu les faits, tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information. La victime, Baba Fané, était l’amant de la femme de Sidi Mohamed Coulibaly. Non seulement il entretenait des rapports intimes avec la femme de l’inculpé, mais il avait tenté de s’enfuir avec elle.
Informé de la tentative de fuite de son épouse avec Baba Fané, l’inculpé soutient avoir rencontré ce dernier le jour de la foire afin de le raisonner. Mais écoeuré par la réponse de la victime qui lui disait…de lui foutre la paix, Sidi Mohamed s’emporta et lui assena trois coups de couteau auxquels Baba Fané succomba plus tard.
A l’instruction définitive en assises, le Parquet général, représenté par le Procureur près le Tribunal de première instance de la Commune IV, Taïcha Maïga, a requis la préméditation dans la façon de Sidy Mohamed d’avoir accompli son forfait. Ce que la Cour n’a pas retenu, à la lumière des débats et suite à la brillante plaidoirie de Me Malick Djibrilla.
L’accusé, dont le mariage a été célébré par un Officier d’Etat civil, a bénéficié de circonstances atténuantes avant d’être condamné à 5 ans de réclusion. L’audience était présidée par Sidi Keïta, conseiller à la Cour d’appel de Bamako.
Abdoul Karim MAIGA