Crime odieux à Kati-Fouga Zone Garage : Une femme égorgée dans sa chambre

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    La dépouille gisait au sol dans une mare de sang et des marques de couteau étaient visibles sur son corps à moitié nu. La chambre du crime était fermée à clef.

    Ce crime odieux s’est produit à Kati Fouga/Zone garage et la population de Kati en est encore tétanisée.

    Le Mardi 06 février 2024 vers 18 heures, le corps d’une femme presque nue couchée à plat ventre a été retrouvée dans sa chambre. La malheureuse a été littéralement égorgée par son bourreau.

    On pouvait apercevoir de grosses plaies au niveau de la gorge et des traces de couteau sur son épaule et sur ses mains. Elle avait manifestement tenté de se protéger des coups de couteau de son agresseur, visiblement en vain.

    La scène macabre été découverte par la sœur et le voisinage de la défunte.

    La victime se nomme MAH SABOU NIARÉ, âgée de 30 ans, Mariée et en abandon de foyer, mère de 3 enfants, vendeuse d’articles divers. Elle a récemment eu une fracture au bras à la suite d’un accident de la circulation routière.

    Mah Sabou Niaré vivait avec son mari au quartier SAMÉ. Certainement suite à des litiges de foyer, elle a quitté le domicile conjugale depuis maintenant presqu’une année pour une maison d’habitation à Kati Fouga Zone-Garage non loin de sa famille paternelle.

    Nous nous sommes rendus sur place dans le cadre de nos investigations le mercredi 07 février 2024 vers 15 heures.

    C’est une maison à étage (R+1) où vivent plusieurs autres locataires.

    Et selon les témoignages, la victime qui occupait l’appartement à l’entrée de la maison, recevait très souvent la visite d’un nommé ADAMA TRAORÉ, joueur de Tam-Tam lors  des rituels des sectes dévolus aux djinns (djinêh-ton).

    Aux dires des voisins (es) que nous avions interrogés, la victime MAH SABOU NIARÉ se faisait de plus en plus rare à la maison certainement à cause de sa blessure au bras consécutive à l’accident de la circulation routière. Elle était plus fréquente dans sa famille paternelle dans le même quartier.

    Selon nos sources, la victime MAH et son compagnon ADAMA se disputaient fréquemment et leurs altercations étaient souvent transportées dans la rue et ponctuées de violences verbales et physiques  (injures graves, échanges  de projectiles…).

    Ce lundi 05 février 2024 aux environs de 16 heures, ADAMA et sa compagne (MAH) étaient dans leur chambre.  ADAMA est alors sortie précipitamment avec la télé et a demandé à une des voisines qui l’a vu,  de lui procurer le numéro d’un réparateur de télé, question d’aller réparer l’appareil en question.

    La voisine s’exécuta. Adama s’en alla, mais revint quelques instants plus tard prendre son instrument de percussion (Tam-Tam) et partit cette fois-ci pour de bon.

    Rien d’anormal pour les voisins.

    Comme d’habitude, la porte du couple restait fermée à clef,  personne n’a imaginé que derrière les murs, un drame  s’était produit.

    Quelqu’un a-t-il entendu des cris, des bruits de lutte, des cris ou de coups, avions-nous interrogé ?

    Rien ! Personne n’a entendu de bruits suspects ou d’appel de secours pour ce couple pourtant habitué à transporter ses conflits à même la rue au point que de nombreux voisins ont finalement pensé qu’il s’agissait d’une banale histoire de foyer, d’incompréhension passagère entre mari et épouse comme cela arrive dans tous les foyers. Mais que non ! Il s’agissait de concubins.

    Mais pourquoi personne n’a rien entendu ce  jour, pas même les voisins de l’extérieur ? Le plan des lieux pourra expliquer le phénomène. L’appartement du couple se trouve à l’entrée de la concession laquelle fait face au camp militaire de Kati surmonté d’un mur d’environ quatre mètres de haut.

    Une porte fermée; un appartement à l’entrée de la concession, éloigné des autres; en face, une grande muraille… Bref, tout y est pour contenir et réduire un phénomène acoustique, du moins théoriquement ! Les enquêtes nous en dirons davantage.

    Et suite à nos investigations, il s’est avéré que le même jour, c’est-à-dire le lundi 05 février 2024, ADAMA a appelé la sœur de sa concubine pour signifier à cette dernière, avoir entendu des bruits de querelles dans la chambre ce, grâce à la connexion wathsapp avec le téléphone de Mah (plusieurs téléphones peuvent être en effet interconnectés).

    A ses dires, Mah discutait avec un homme dans sa chambre. Et il déclara avoir entendu des bruits de bagarre.  Il affirma en outre  s’être rendu sur place et avoir tapé à la porte en vain. La sœur devrait donc aller voir.

    Adama se construisait-il déjà un alibi ?

    La sœur ne prit pas ces allégations au sérieux. Mais n’ayant pas vu sa sœur toute la journée du lundi, alors le lendemain elle décida donc d’aller voir. Elle s’inquiétait beaucoup plus de la fracture au bras, qu’aux propos de Adama.

    Sur place, elle frappa plusieurs fois à la porte sans résultat. Elle commença alors à s’inquiéter.  Se peut-il qu’Adama ait raison?

    Elle appela alors du renfort et ensemble, ils défoncèrent la porte. Et l’horrible scène  s’offrit à leurs yeux:

    MAH SABOU NIARÉ, presque nue était couchée à plat-ventre dans une mare de sang et présentant des marques de couteau sur le corps ensanglanté. Quelle cruauté !

    Le COMMISSARIAT DE KATI-COURA (EX 1ER ARRONDISSEMENT DE KATI) déjà à pied d’œuvre

    Alerté le même jour, mardi 6 février 2024 vers 18 heures, le Commissaire ADAMA FANÉ en charge du Commissariat de Kati-Coura territorialement compétent, a mis en branle une équipe composée de son adjoint, le Commissaire Oumar A Guindo et des éléments de la Brigade de Recherche (BR)…

    L’équipe s’est dépêchée sur les lieux et a immédiatement ouvert une enquête en vue de situer le ou les responsables, protéger; la scène du crime; interroger les voisins et d’éventuels témoins; interpeler les premiers suspects…

    À leur arrivée,  ils ont effectué les premiers constats d’usage. La Police Scientifique et Technique (PST) et un Médecin Légiste furent également appelés.

    Avec les prélèvements des empreintes, la recherche et l’identification de l’arme du crime et les constations, la police Scientifique a ainsi récolté une base de données susceptibles de faire avancer l’enquête.

    Pour sa part, le médecin légiste affirme que la mort remonte à environ 4 heures de temps  et suite à des blessures mortelles causées  par un objet très tranchant et aiguisé.

    Les pompiers ont été par la suite appelés en vue d’évacuer la dépouille sur la morgue de l’Hôpital de Kati le même jour.

    Bon boulot les gars ! Il est évident que vous parviendrez à bout !

    Adama Traoré, suspect n°1 en fuite

    En se basant sur les faits et les premières constations, le Compagne ADAMA TRAORÉ aujourd’hui porté disparu, est le suspect tout trouvé. D’ailleurs pourquoi avoir fui s’il a la conscience tranquille ? Et pourquoi informer la sœur aînée au lieu de s’occuper lui-même de régler la question ?

    Et c’est encore lui qui a été la dernière personne à voir MAH vivante.

    Mais quel est le mobile du crime ?

    L’enquête ne fait que commencer. Il faudra donc attendre”* avertissent les limiers. Le présumé assassin est actuellement recherché par tous les services de sécurité nationale. Une enquête a été en effet diligentée par le commissariat de Kati-Coura afin de déterminer la ou les raisons de cet horrible drame et arrêter l’assassin.

    Le véritable Mari de la victime et père de ses trois enfants a été également entendu par les enquêteurs de la police de Kati-Coura.

    Le corps de la défunte MAH SABOU NIARÉ a été inhumé le mercredi 07 février 2024 aux environs de 16 h à Kati.

    Le Directeur Général de la Police nationale, le Commissaire Général de Brigade Soulaïmane Traoré, comme à son habitude, réaffirmé son engagement à éradiquer la criminalité et la délinquance dans notre pays. Mieux, il entend faire de la police le pire *«cauchemar des criminels et des délinquants, qui ne connaîtront aucun répit»*.

    *«Nos cellules seront leur prochain logement»*, a-t-il promis.

    Et le Directeur Régional de la Police de Koulikoro, le Commissaire Divisionnaire IDRISSA SANGARÉ, un pur produit de l’école de police du Mali, a toujours mis en application ses directives dans les zones sous son commandement. Et nous comptons sur lui et ses chefs d’unités pour mettre le Boucher de Kati hors d’état de nuire.

    Allez les gars

    A suivre !

    Bamananden JournalKojuguKelebaa

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