Crime et vols qualifiés : Mamadou Doumbia et Alou Diarra écopent de 10 ans de réclusion et leur complice Amadou Diallo de 6 ans

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    Parmi les affaires inscrites au rôle des Assises de la Cour d’appel de Bamako, pour la journée du lundi 4 octobre 2010, une a particulièrement retenu notre attention. C’est l’affaire Ministère public contre Mamadou Doumbia dit Tamba, Alou Diarra, Amadou Diallo dit Amadou Bara et Boubacar Traoré. Ils étaient accusés de crime et de vols qualifiés.

     

    A l’issue de leur procès, les sieurs Mamadou Doumbia dit Tamba et Alou Diarra ont été condamnés  à 10 ans de réclusion et Amadou Diallo dit Amadou Bara à 6 ans. Le 4e, Boubacar Traoré, étant décédé en détention préventive, l’action publique a été déclarée éteinte à son encontre. Courant 2004, autour d’Amadou Diallo, dit Amadou Bara, s’est formé un groupe de quatre jeunes à Pelengana, dans le seul  but d’effectuer des opérations nocturnes de cambriolage dans les boutiques, kiosques et autres cabines téléphoniques à travers Ségou. Le groupe s’était équipé en conséquence, avec des burins, pinces, scies et tous autres outils permettant de défoncer les portes et fenêtres, ou même de se créer un passage par la toiture, en vue de piller les locaux ciblés. Auparavant, ils procédaient à une reconnaissance des lieux dans la journée et envisageaient toutes les possibilités matérielles et stratégiques qui seraient mises en application.

     

    Amadou Diallo étant physiquement inapte à participer aux opérations, les trois autres, arrivés sur les lieux, plaçaient un élément aux aguets et, en utilisant les outils cités plus haut, entreprenaient de se créer un passage en travaillant à défoncer les fermetures des établissements commerciaux. Ils ramenaient le butin du vol à leur siège et procédaient à quatre au partage. Ils ont lésé de nombreuses victimes, et ce n’est que grâce aux déclarations faites au commissariat de police du 2e arrondissement de Ségou par des citoyens de ladite ville désirant garder l’anonymat que les agents firent irruption au domicile des malfrats et procédèrent à l’interpellation de trois d’entre eux. C’est sur une autre dénonciation que le 4e fut appréhendé.

     

    Au niveau de l’enquête préliminaire, deux des accusés ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés (Mamadou Doumbia dit Tamba et Alou Diarra). Mieux, ils ont détaillé de manière assez précise la genèse de leur association et le déroulement des différentes opérations qu’ils ont eu à faire. Ils ont expliqué clairement leur mode d’organisation et leurs méthodes pour agir. Au stade de l’information, les deux autres, Amadou Diallo dit Amadou Bara et Boubacar Traoré ont nié les faits. Au cours de l’audience Amadou Bara a également nié les faits qui lui étaient reprochés et a affirmé n’avoir jamais eu à faire avec les autres.

     

    Le Ministère public, dirigé par Taïcha Maïga, dans ses réquisitions, a décrit les accusés comme de véritables criminels, en se référant à la description du grand pénaliste Lombrozo. Il a requis que ces criminels soient condamnés à des peines exemplaires. Il a été suivi par Me Diakaridia Djiré, qui défendait les intérêts de la partie civile Mohamed Diarra, et qui a qualifié ces malfrats de gang qui a causé d’énormes torts aux paisibles populations de Pelengana.

     

    Quant à l’avocat de la défense, Me Lassana Diakité, il a présenté ses clients comme des gens désespérés. C’est pourquoi il a demandé à la Cour de leur accorder les circonstances atténuantes. Il a en partie été suivi par celle-ci, qui a condamné  Mamadou Doumbia et Alou Diarra à 10 ans de réclusion criminelle et Amadou Bara, reconnu comme complice, à 6 ans de prison,  qui correspondent au temps qu’il a déjà passé en cellule. Il a été remis en liberté à la fin de l’audience.


    Youssouf Diallo

     

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