La Cour d’assises, en son audience du 7 juin, a condamné Modibo Koné à 3 ans de prison pour s’être rendu coupable de coups mortels sur Yacouba Coulibaly. Le verdict fut prononcé par Abdoulaye Touré, président de la cour.
Les faits remontent à 2007. Dans la nuit du 8 Octobre, à Bougouni, alors que Modibo Koné, Yacouba Coulibaly et d’autres jeunes jouaient au "Baby foot", une dispute éclate entre Yacouba et Modibo. Le premier étant le plus âgé, donne un coup au second. Plein de rancune, Modibo va se munir d’un couteau et invite ensuite Yacouba en duel. Au cours du combat, Modibo se sert de son couteau pour donner deux coups à la poitrine de Yacouba qui succombe. A la question de savoir s’il reconnaissait les faits qui lui était reprochés, il répondra par oui. Selon ses dires, ce jour- là, Il s’est senti humilié lorsque Yacou l’a terrassé en présence des autres amis. Pour laver l’affront subit, il décida de lui donner une leçon avec son couteau, sans pourtant vouloir le tuer. Le conseil de l’accusé plaidera coupable et demandera la clémence des juges, considérant que son client était mineur au moment des faits et n’avait pas voulu tuer.
La Cour a déclaré Modibo coupable d’avoir volontairement infligé des blessures mortelles à Yacouba sans intention de tuer.
Elle jette son bébé de 2 ans dans un puits
La Cour d’assises, en son audience du 7 juin, a condamné la nommée Fatoumata Doumbia à 5 ans d’emprisonnement pour avoir tué son enfant de 2 ans. Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés à Bougouni et remontent en 2007.
Le dimanche 11 Août, la demoiselle Fatoumata Doumbia vient nuitamment prendre sa fille qui était assise sur les jambes de sa grand-mère et homonyme ; elle l’amena vers une destination inconnue pour ne plus retourner avec elle. Suite à la disparition de la fillette, les parents de Fatoumata décident d’informer la police qui, à son tour, mène une enquête.
Après des investigations, Fatoumata sera suspectée. Arrêtée et conduite au poste de police pour interrogatoire, elle avoue avoir jeté le bébé dans un puits qu’elle va indiquer aux agents enquêteurs.
Ceux-ci, avec un médecin du centre de santé de Bougouni, découvrent le cadavre en état de putréfaction dans ledit puits le 16 Août 2007.
A la question du président de savoir si elle reconnaissait les faits qui lui était reprochés, Fatoumata répondra que oui. Selon ses dires, elle a agi ainsi parce qu’elle ne pouvait plus subvenir aux besoins de l’enfant dont le père avait fui ses responsabilités en disparaissant dans la nature. Elle dira s’être rendu compte de la gravité de son acte qu’elle regrettait d’ailleurs.
Son conseil plaidera coupable. Dans sa plaidoirie, il dira que les faits qui sont reprochés à sa cliente deviennent de plus en plus récurrents car les responsables de grossesses indésirées refusent de s’assumer et que, d’autre part, les parents des jeunes mères traumatisent leurs enfants et les culpabilisent sans fin. Pour l’avocat, la solution de ce fléau social ne réside pas seulement dans la condamnation des accusés mais aussi dans la sanction des auteurs de grossesses qui abandonnent leurs devoirs de pères.
Après les débats, la cour a déclaré Fatoumata Doumbia coupable d’infanticide et lui fit subir les rigueurs de la loi.
Abdoulaye Guindo