Association de malfaiteurs, rébellion, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, actes de terrorisme et assassinat. Voilà, en tout et pour tout, les chefs d’accusations retenus contre Boubacar Abdou Maïga, natif de Bazi Haoussa dans le cercle d’Ansongo devant la Cour d’Assises cette semaine. L’accusation paraissait parfaite et les crimes qui lui étaient reprochés étaient suffisamment gravissimes, mais à l’issue des débats l’on ne peut retenir que le ministère public, représenté par Mariam Soumaré (procureur du tribunal de la première instance de Bamako), n’avait pas assez ou même pas de preuves contre le détenu.
Que lui reproche-t-on ?
Avec la déliquescence de l’autorité de l’Etat en 2012 dans les régions septentrionales du Mali face aux multiples groupes terroristes dont le Mouvement pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), plusieurs jeunes de ces localités ont été enrôlés par les terroristes pour divers objectifs. C’est précisément le cas de Boubacar Abdou Maïga. Selon la chambre d’accusation, l’accusé avait, au moment de l’occupation, formé une entente avec les terroristes du MUJAO pour commettre des attentats contre les populations. S’y ajoutent les crimes de rébellion, d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat à travers son implication dans la pénétration des forces terroristes sur le territoire malien, l’atteinte à la morale des Forces armées de terre et de l’air, la livraison des troupes, villes, forteresses, ouvrages, postes, magasins, arsenaux matériels et munitions, bâtiments et même des appareils de navigation maliens aux puissances terroristes. Pire encore, Boubacar Abdou Maïga était accusé d’avoir planifié et tué à Ansongo, en compagnie de deux autres terroristes, le sieur Mahamar Almahadou dit Hamo d’une balle dans la poitrine après lui avoir asséné plusieurs coups de bottes en présence de son épouse. Cette dernière aurait reconnu l’accusé au moment de son arrestation. Avec l’intervention de l’Opération Serval dans le nord du pays, il s’efface des regards en regagnant le Niger puis le Burkina Faso avant de revenir quand la traque des terroristes s’était relativement calmée. A son retour, il a été identifié par les populations et arrêté par les Forces armées et de Sécurité. Voilà, en somme, les crimes qui étaient reprochés à Boubacar Abdou Maïga.
Devant la Cour d’Assises, l’accusé a effectivement reconnu avoir collaboré avec le maitre d’alors des lieux, en l’occurrence le mouvement terroriste du MUJAO. “ Mais je n’étais qu’un simple maçon pour eux…Je réparais leurs portes, fenêtres et d’autres petits travaux du genre…Je n’ai jamais pris une arme contre qui que ce soit et je n’ai tué personne “, a-t-il nié à la barre. ” Pourquoi avez-vous fuis alors pour aller au Burkina ” ?, a demandé le juge. “ Je suis partis chercher du boulot “, a répondu le prévenu.
En face, un ministère public, sans avoir la moindre preuve sur les accusations formulées à l’encontre de l’accusé et des thèses qu’il défends, ne pouvait pas démontrer la culpabilité effective de ce dernier. Même pas un témoin pour autant de chefs d’accusation, y compris celle dont le mari a été tué, ne rend pas la tâche facile à la Cour pour faire jaillir la vérité. Et, la défense, représentée par Me Moussa Sinayoko, n’a pas tardé à plaider dans ce sens. Selon Me Sinayoko, la participation de son client à la commission de ces différents crimes n’est démontrée nulle part par le ministère public. ” Qu’il plaise donc à la Cour d’acquitter purement et simplement mon client “, a-t-il demandé.
Représentée par Léon Niangaly, celle-ci a reconnue l’accusé coupable de tous les chefs d’accusation en dehors du crime d’assassinat. Avec le bénéfice des circonstances atténuantes et face à un manque criard de preuves contre lui, l’accusé a été condamné à la peine de deux ans d’emprisonnement. Etant en geôle depuis le 18 janvier 2014, il ne lui reste plus que quatre mois pour retrouver définitivement sa liberté. Une manière de l’acquitter ?
Aboubacar DICKO
La justice malienne est comme ibk incap
Chaque Malien se débrouille comme il peut. Autrefois c’étaient les Maliens ordinaires qui trichaient mais voyez que depuis l’arrivée de IBK au pouvoir, c’est les les ministres qui se montrent au dessus de la loi. Tantôt c’est les surfacturations, c’est l’achat d’avion à coup de milliards ( dépassant l’entendement humain) et maintenant c’est les engrais frelatés.
Bravos dirigeants maliens car ils bouffent des deux mains et des deux pieds alors qu’ils refusent de payer les droits des travailleurs licenciés de leur emplois, ceux-là même qui se sont sacrifiés pour cette Nation pendant que eux étaient encore à l’école pour apprendre à tricher.
J’accuse le gouvernement malien d’etre irresponsable!
Les jeunes n’ont pas de travail, et ils font de l’impossible pour avoir de l’argent: il y en a des gens qui sont allés mourir sur la mediterranée, d’autres des criminels et d’autres aussi des delinquants, tandis que le ministre de l’agriculture est entraint de piller l’etat avec des engrais frelatés en sans aucune condamnation!
LA RAISON DU PLUFORT EST TOUJOURS LA MEILLEURE.
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