Cour d’Assises de Bamako: Un assassin condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme

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    La Cour d’Assises de Bamako a,  au cours de son audience d’hier  mercredi 23 novembre 2011, condamné  le sieur Amadou Togo, coupable d’homicide volontaire sur la personne de Korotoumou Diarra, à 5 ans  d’emprisonnement ferme.

    En comparution devant la Cour d’Assises de Bamako ce mercredi 23 novembre 2011 pour répondre du crime d’homicide volontaire commis sur la personne de Kortotoumou Diarra, le sieur Amadou Togo est passé aux aveux.

     Les faits
    Le 24 avril 2010, Amadou Togo, gardien du champ d’Abdoulaye Maïga trouva audit champ Mme Korotoumou Diarra en train de couper du bois. Après quelques échanges de propos, il l’autorisa à continuer sa coupe et l’aida même à mettre son bois dans une charrette. C’est au cours de  cette opération qu’Amadou eut l’impression que l’intruse se moquait de lui  et qu’elle avait même entreprit  de se transformer en fantôme. Pris de peur, Amadou voulut prendre la fuite. Sa panique était telle qu’il est resté statique. Il ne trouva d’autre solution que de se jeter sur Korotoumou pour lui retirer sa hache. Ensuite, avec cette arme, il lui asséna deux violents coups à la tempe gauche provoquant ainsi une plaie ouverte sous l’œil gauche. C’est ainsi qu’Amadou abandonna sa victime dans le sang pour aller informer son voisin Souleymane Diarra de ce qui venait de se produire. Tout au long de la procédure, Amadou Togo a reconnu les faits insinuant qu’il pensait avoir à faire à un fantôme, étant entendu que son intention ne pouvait être autre que d’éliminer l’être qui se trouvait devant lui. 

      Les débats à l’audience
    Au cours des débats dans la salle d’audience, la Cour a retenu le prévenu dans les liens de l’inculpation arguant qu’il résulte de ce qui précède des charges suffisantes contre Amadou Togo.

     Le ministère public assuré par le substitut du Procureur près le Tribunal de première instance de la Commune V, Hadi Macky Sall, a dans son réquisitoire souligné que la vie en société impose à chacun de nous de faire une  limitation de sa liberté au profit de la collectivité et qui  en retour bénéficiera de la protection de la société. Il a estimé que l’histoire de fantôme ne doit pas être une raison pour ôter la vie à quelqu’un. Le rôle d’une Cour d’Assisses étant de réguler les déviations de la société, il a par conséquent réclamé l’application de 2 ans de réclusion. Quant à l’avocat de la défense, il a plutôt soutenu la thèse de l’histoire de fantôme dans notre société, dont la résistance n’est pas facile. Avant d’arguer qu’en raison de la qualité de délinquant primaire de son client qu’il plaise à la cour d’accorder  des circonstances atténuantes à son client. La Cour après avoir délibéré  a condamné  Amadou Togo à 5 ans d’emprisonnement  ferme.
    Ben Dao

    POUR UNE HISTOIRE DE DELIMITATION DE CHAMP
    Souleymane Coulibaly tue son cousin

    C’est arrivé dans  le village de Kintiéry, cercle de Koutiala. Une histoire de délimitation de champ a poussé Souleymane Coulibaly a assommé son cousin avec sa daba.

    C’est pour répondre de cet  acte criminel que  Souleymane Coulibaly comparaissait hier mercredi 23 novembre 2011 devant la Cour d’Assisses de Bamako. Interrogé sur les faits à lui reprochés, l’inculpé les a reconnus.

    Les faits 
    Le 23 juillet 2010, à la tombée de la nuit, Souleymane Coulibaly et Lamine Coulibaly qu’une altercation avait opposé un peu plutôt, en venaient aux mains. Souleymane Coulibaly assomma Lamine avec sa Daba. Transporté au centre de santé de M’Pêssoba, la victime succombait à ses blessures quelques heures plus tard. L’inculpé a reconnu les faits à lui reprochés en expliquant que son intention n’était  que  de riposter à une attaque  de son adversaire.

    Les débats à l’audience
    Au cours des débats à l’audience, la Cour a retenu le prévenu dans les liens de la culpabilité   expliquant que les coups volontairement porté sur la personne de Lamine Coulibaly qui ont  fait des blessures ont occasionné sa mort. A la barre,  Souleymane Coulibaly  et ses parents ont avoué le crime. Le Procureur de la République a plaidé pour  une application  de la loi. Quant à l’avocat de la défense, assurée par Me Mohamed Diop, il a soutenu plutôt la thèse de la légitime défense stipulant les dispositions de l’article 28 du code pénal. Pour lui, son client s’est défendu pour sauver sa vie face à l’agression de son adversaire. Il a sollicité des  circonstances atténuantes. La Cour après avoir délibéré, a condamné Souleymane Coulibaly  à 5 ans d’emprisonnement ferme.
    Ben Dao

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