Courant 2014, aux environs de 19 heures, Moulaye Rachid Guissé, en revenant du quartier Zone industrielle de Bamako, a été arrêté, braqué et dépossédé de sa moto Djakarta par des individus armés qui disaient qu’ils étaient les éléments d’un certain « Alouba ». Après, leur forfait, ils disparurent dans la nature.
Sur dénonciation, Alouba fut interpellé par la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de Bamako. L’intéressé nia avoir participé à ce forfait. Cependant, sa collaboration a permis aux policiers d’arrêter Moussa Kouma. Celui-ci, natif du quartier « Sans fil » et bandit de grand chemin, reconnaissait sa participation à l’attaque à main armée et la dépossession de la moto de la victime. A l’enquête préliminaire, il avait partagé le bien fondé des propos de la victime. Il donna même le nom de certaines personnes qui avaient également participé au braquage dont, notamment, Karim, Yacouba Boua, Salif et Cheicknè que ni l’enquête policière, ni l’information judiciaire n’ont pu découvrir. Entre temps, à travers une enquête élargie, la police, par recoupements d’informations, découvrit que Moussa Kouma était impliqué dans une autre attaque à main armée et de vol de moto, ayant abouti à l’assassinat de Bakary Fané à l’Hippodrome, le 17 décembre 2010. L’enquête menée avait entrainé l’arrestation d’un certain Ibrim Traoré dit « dit Bouramani » et deux autres personnes. Le reste du groupe dont Moussa Kouma avait disparu, tandis que Bouramani était seul à être condamné.
A l’enquête préliminaire, Moussa Kouma a reconnu avoir participé à l’assassinat de Fanè. Il a même avoué qu’ils étaient deux, mais que c’est Bouramani qui a tiré sur la victime pendant que lui, il faisait le guet.
A la barre, l’accusé a reconnu seulement le fait de vol qualifié au préjudice de M. Guissé, mais nia l’assassinat de Bakary Fanè, arguant qu’il était parti pour des études au Congo au moment des faits d’assassinat sur la personne de Bakary Fanè et soutint n’avoir pas connu Bouramani.
Aboubacar Dienta, le représentant du ministère public, dans son réquisitoire introductif, a déclaré que la victime Guissé, à l’enquête préliminaire, a vite reconnu Moussa Kouma qui l’avait même braqué avec un fusil, lorsqu’il était avec Bouramani.
Pour le ministère public, les trois infractions sont imputables à l’accusé après tout ce qui est instruit dans le dossier. Pour sa condamnation, il a demandé de lui infliger 20 ans de prison.
Pour l’avocat de la défense, Me Adama Sidibé, Moussa Kouma est coupable de vol qualifié sur la personne de Guissé, mais concernant l’assassinat, aucune preuve n’a été apportée. Aussi, il demanda à la justice de le retenir pour ce fait de vol qualifié et non pour l’assassinant et tout demandant d’accorder à son client le bénéfice des circonstances atténuantes compte tenu de son jeune âge.
La Cour, présidée par Kama Fily Dembélé, a condamné Moussa Kouma à 7 ans de prison ferme.
Adama Bamba
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