Cour d’Assises de Bamako : Bassidiki Touré, Souleymane Diarra, Soumaila Dembélé et Almamy Traoré condamnés à la peine de mort

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    Les Assises de la Cour d’Appel de Bamako ont entamé leur dernière semaine. Elles ont statué sur le sort de Bassidiki Touré, Souleymane Traoré dit Papa, alias «Malien», Soumaila Dembélé dit «Soumi» et Almamy Traoré dit «Mahi», en les condamnant à la peine de mort pour vol qualifié et complicité.

     

    Bassidiki Touré, né le 6 mars 1976 à Bamako, domicilié à Kanadjiguila et déjà condamné à 8 ans de prison ferme, Souleymane Diarra, né vers 1975 à Bamako, domicilié à Sébenikoro, déjà condamné à 1 an de prison ferme, Soumaila Dembélé, né le 12 octobre 1977 à Ségou, domicilié à Baco-djicoroni, déjà condamné à 18 mois de prison ferme et Almamy Traoré, né le 12 mars 1981 à Ségou, domicilié à Kalabankoro, déjà poursuivi pour vol, ont été condamnés pour vol qualifié et complicité au préjudice de Fatoumata Haïdara et de plusieurs autres victimes.

    En effet, les 5, 26, 31 juin et 1er juillet 2009, Fatoumata Haïdara, Sory Kanté, Salhani Haysam, Mahamadou Camara et autres furent pendant différentes nuits victimes du cambriolage de leurs boutiques et magasins situés à Boulkassoumbougou, Hippodrome, Lafiabougou et Sogoninko ( Bamako).

     

    Le 7 juillet 2010, aux environs de 4 heures du matin, le Commissariat de Police du 12ème Arrondissement fut alerté d’un nouveau fait de cambriolage au marché de Boulkassoumbougou et le Commissaire dépêcha une équipe sur les lieux. Surpris, les assaillants les accueillirent par des tirs nourris d’armes à feu.

     

    Au cours des échanges de tirs, Souleymane Diarra reçut une blessure par balle au niveau de la tête. Ses camarades prirent la fuite, en abandonnant leurs outils et armes. Après l’administration de soins médicaux au Chu Gabriel Touré, Diarra fut interpellé et, au cours de la procédure, il dénonça ses compagnons.

     

    A l’exclusion d’un certain Soumaila Kaba alias «Guinéen» et du nomme Salai dit «Benz», ceux-ci furent tous appréhendés et conduits au Commissariat de Police. Ils reconnurent tous, excepté Bassidiki Touré, des cambriolages de magasins et boutiques à travers le District de Bamako.

     

    Les déclarations de Fatoumata Haïdara et celles du témoin oculaire Mamadou Guindo ont attesté que les assaillants étaient au nombre de 6, opérant sur deux motos, alors que deux autres se trouvaient sous une voiture Mercedes de couleur Blanche.

     

    Souleymane Diarra et Almamy Traoré ont reconnu les faits, déclarant qu’ils avaient eu lieu dans la nuit, en bande organisée et dans une maison habitée, ce qui constitue dès lors le crime de vol qualifié, conformément aux dispositions des articles 253 et 254 du CP. Fatoumata Haïdara, l’une des victimes a déclaré à la barre qu’elle avait été frauduleusement volée de marchandises d’une valeur de 10.439.500 FCFA par ces malfrats.

    Me Lassine Diakité, Avocat de la défense a expliqué que cette affaire avait déjà fait l’objet d’un jugement, qui avait donc l’autorité de la chose jugée et s’est déclaré surpris par ce nouveau jugement concernant la même affaire. Au moment du premier jugement, la dame Fatoumata Haïdara n’était pas présente et avait donc reformulé une nouvelle demande, portant sur l’action civile et non sur l’action pénale.

     

     

    Le Ministère Public, représenté par Idrissa Hamidou Touré, Substitut du Procureur de la commune IV du District de Bamako, a estimé que Bassidiki et ses compagnons avaient été reconnus pénalement coupables des faits et également civilement responsables de ceux-ci. Ils devaient donc, selon lui, être condamnés et réparer les préjudices causés, l’action publique et l’action civile étant toutes recevables.

     

     

    La Cour, dans sa décision finale, condamna les 4 malfrats à la peine de mort et au paiement de 10.439.500 FCFA à titre principal (valeur des marchandises) et de 5 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts pour la victime Fatoumata Haïdara.

    Adama Bamba

     

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