Cour d’Assises Accusé d’incendie volontaire et de vol de sept poulets, Etienne Traoré acquitté faute de preuve

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    Comparu pour avoir volontairement mis du feu aux champs de son ex-employeur et d’avoir volé sept de ses poulets, le sieur Etienne Traoré a été remis en liberté, hier mardi, par la Cour d’assises.

    Il arrive, mais rarement au Mali, de reconnaitre les faits reprochés par la justice à l’enquête préliminaire et être acquitté à la barre. C’est ce qui est arrivé pourtant, hier à la Cour d’assises de Bamako dans l’affaire opposant le ministère public à Etienne Traoré, accusé d’incendie volontaire et de vol qualifié.

    L’accusation indique qu’en janvier 2015, Etienne Traoré (cultivateur) venait de se séparer de son employeur pour qui il effectuait des travaux champestres. Ils se sont séparé en de très mauvais termes puisqu’ils n’étaient pas contents l’un de l’autre. Etienne a même vainement réclamé son dû à son patron qui a refusé au motif que trois de ses poulets ont disparu pendant qu’Etienne était encore là. Etienne repartit alors sans salaire.

    Et, quelques jours après cette séparation, Etienne fâcheux, selon le ministère public, serait revenu nuitamment pour mettre du feu au verger de son ex-patron avant d’emporter ses poulets.

    Arrêté, Etienne a avoué les faits à la gendarmerie de Bougouni. “Les gendarmes m’ont promis que si je reconnais les faits ils allaient intercéder auprès d’Adama (l’employeur, ndlr) pour qu’on finisse avec cette histoire” a-t-il cependant nié à la barre, hier mardi. Par ailleurs, il s’est avéré qu’il n’a pas été avec les enquêteurs sur les lieux où les choses se sont déroulées. Pour son conseil, il s’agit d’un dossier bâclé. “Personne n’a vu Etienne, même pas la partie civile qui soutient que l’incendie a été provoqué le jour et le vol la nuit, commettre les crimes qu’on lui reproche” a-t-il plaidé. Du reste, il n’existe aucun témoin encore moins de preuves prouvant la culpabilité d’Etienne. Paraissant dubitatif et ayant l’habitude d’obtenir des condamnations sur de simples déclarations obtenues souvent sous la torture à la gendarmerie, le ministère public a tout simplement demandé que l’accusé soit retenu dans les liens de l’accusation.

    Du côté des juges, on a été convaincu que ce sont de simples déclarations mentionnées dans le procès-verbal de la gendarmerie. Une chance que les accusés retenus dans l’attaque contre le domicile d’Alpha Oumar Konaré n’ont pas eue.

    Aboubacar DICKO

     

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